L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

AUTORISATION D'INVESTISSEMENT À L'ÉTRANGER

Louisa Hanoune exprime son "niet"

«Le gouvernement est pollué par certains ministres qui ont pris part à la dilapidation des biens publics.»

Le bonheur des uns fait le malheur des autres. C'est dans cette logique que s'inscrit Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Elle s'oppose catégoriquement à la dernière décision gouvernementale, permettant aux patrons algériens de transférer leurs capitaux à l'étranger et y investir.
En effet, présentant le rapport d'ouverture à l'occasion de la réunion du bureau politique de son parti, hier à Alger, Mme Hanoune a défendu bec et ongles son point de vue par rapport à l'investissement à l'étranger. Elle voit en la décision du gouvernement qui autorise cette pratique «une décision qui légalise une situation de fait». Elle dira également «on a besoin d'entrée de devises» ajoutant «on doit exporter des produits et non pas des devises».
C'est dans cette optique que Mme Hanoune a appelé à «l'abrogation du règlement n°14-04 du 29 septembre 2014 fixant les conditions de transfert de capitaux à l'étranger au titre de l'investissement à l'étranger».
Pour elle, la politique d'import-import a abattu le produit local et les producteurs algériens.
Selon elle, jusqu'à la fin du mois de novembre l'Algérie était épargnée par la brutale chute des prix du pétrole, car l'économie nationale n'est pas totalement intégrée dans l'économie mondiale. Cette chute, toutefois, influe sur les prix du gaz, ce qui fait perdre des sommes non négligeables à l'économie algérienne. Face à cette situation, Mme Hanoune s'est montrée rassurante: «Il ne faut pas sombrer dans la panique, mais ouvrir un débat afin qu'on soit prêts à toute éventualité.»
Dans ce contexte, la SG du PT a évoqué des déclarations de ministres qui ont réconforté sa formation. Il s'agit du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale qui a déclaré que la décision du gouvernement concernant l'abrogation de l'article 87 bis sera maintenue. Mais également celui de l'habitat qui a indiqué que 55% des logements seront dédiés aux jeunes.
A cet effet, elle a plaidé pour «la réforme du système de rémunération car l'échelle des valeurs n'est pas respectée».
Par ailleurs, Mme Hanoune a rapporté quelques instructions du président de la République qu'elle juge «positives», dont l'interdiction de recourir sans aucun prétexte à l'endettement extérieur, mais également celle portant sur la non-réduction en matière de dépenses sociales. Une décision qui démontre selon elle qu'il n'y a aucune politique d'austérité.
La SG du PT a mis l'accent sur la nécessité de procéder à «une profonde révision de la Constitution en impliquant le peuple». Des voix ont appelé à ce que cette révision passe directement par les deux chambres du Parlement et donc aucun référendum.
Une demande que rejette catégoriquement Mme Hanoune, puisque pour elle «les deux chambres du Parlement n'ont aucune crédibilité et ne représentent aucunement le peuple».
Sur le volet économique, elle a appelé à la restauration des barrières tarifaires, car selon elle l'Accord d'association avec l'UE, coûte au trésor public 1 milliard 400 millions d'euros par an.
Les monopoles privés doivent également être bannis. Mme Hanoune a appelé le gouvernement à instaurer un impôt sur la fortune. Car d'après elle, un petit groupe de patrons possède des représentants dans les différents gouvernements qui se sont succédé. Ces derniers «ont bénéficié d'une générosité sans limite», c'est pourquoi «il faut confisquer toutes les fortunes mal acquises». Saluant la décision du gouvernement d'accorder les marchés publics aux Algériens, Mme Hanoune dira néanmoins que «la préférence doit être accordée au secteur public». Selon elle, les décisions du gouvernement sont positives, seulement «il y a des tentatives malsaines de certains responsables». Dans ce contexte elle a déclaré que «la décision de faire entrer des sociétés publiques en Bourse est une décision idéologique». Il s'agit pour elle de «mettre fin à la mafiotisation de certains secteurs». Cette situation, traduite par la chute des cours du pétrole, nécessite selon elle de trouver l'alternative au pétrole. Pour faire ce saut, il faudrait d'abord assainir l'actuel gouvernement. «Le gouvernement est pollué par certains ministres qui ont pris part à la dilapidation des biens publics» a-t-elle dit.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours