L'Expression

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RENTRÉE POLITIQUE

L’opposition en hibernation

L’attitude de ces partis politiques, dans une conjoncture marquée par des changements de fond, dénote leur incapacité à se redéployer.

La rentrée politique de cette année s´annonce timide, voire même sans perspectives. En raison, d´une part, de l´absence- exception faite des universités d´été du FLN et du MSP- d´une activité partisane et, d´autre part, au vu des entraves auxquelles sont confrontées les formations politiques. Des entraves liées, notamment, à la fermeture des champs politique et médiatique et au manque d´alternatives, leur permettant de se placer comme forces de propositions.
L´amélioration de la situation sécuritaire, l´embellie financière générée par l´augmentation, au cours de ces quatre dernières années des prix du pétrole, ainsi que la mise en oeuvre des mesures inhérentes à la réconciliation nationale a mis les formations politiques de l´opposition devant une véritable impasse. La prise en charge du dossier des disparus, la dissipation du «qui tue qui», l´augmentation des salaires de la Fonction publique, ainsi que la réforme initiée dans divers secteurs névralgiques, n´a laissé aucune marge de «manoeuvre» aux partis politiques. Ces derniers n´arrivent, d´ailleurs, même pas à tenir les préliminaires de leurs congrès annoncés pour la fin de l´année en cours. C´est le cas, notamment du FFS qui, depuis deux années, se débat dans des problèmes d´ordre «technique», indiquent des sources proches de la formation de M.Aït Ahmed. Même si cette formation était restée égale à elle même en termes de sa conception de la vie politique.
D´ailleurs, depuis la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le plus vieux parti de l´opposition ne s´est, à aucun moment, exprimé ouvertement contre cette démarche. Ce serait remettre en cause l´une de ses principales revendications, même si la conception de cette dernière est tout autre. Idem pour le RCD, qui préfère travailler dans la discrétion, en privilégiant l´action de proximité. Il est clair que le parti de Saïd-Sadi, qui est rongé depuis quelque temps par une véritable crise tentera de se ressaisir à temps. La non-tenue, depuis quelques mois, du conseil national de ce parti est, on ne peut plus édifiant. Pour sa part, le mouvement El Islah, qui s´est enlisé dans un bicéphalisme préjudiciable pour la crédibilité du parti, trouve, lui aussi, des difficultés pour tenir ses assises annoncées pour la fin de l´année.
La dernière décision de justice interdisant à Djaballah de s´exprimer au nom du mouvement pèsera de tout son poids lors de ce congrès.
En effet, Djaballah, qui a gardé sa carte de militant et ses partisans ne manqueront pas de monter au créneau et de tenter de tirer leur épingle du jeu.
En somme, l´attitude des trois partis politiques sus-cités, dans une conjoncture marquée par des changements politiques et économiques de fond, dénote de leur incapacité à se redéployer. A quand la fin de l´hibernation?

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