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SELLAL À PROPOS DU GAZ DE SCHISTE

"L'exploitation n'est pas à l'ordre du jour"

C'est la première fois que le Premier ministre réagit aux manifestations qui ont touché plusieurs villes du sud du pays.

La colère des habitants des wilayas du sud du pays contre la décision de l'exploitation du gaz de schiste ne faiblit pas. Elle prend de l'ampleur au fil des jours. Jeudi, plusieurs manifestations ont été organisées dans différentes villes pour exiger l'arrêt pur et simple des travaux lancés à In Salah, où la population demeure toujours mobilisée.
Cette situation a poussé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à réagir pour la première fois depuis le début des manifestations sur sa page facebook. M.Sellal a indiqué que l'exploitation du gaz de schiste n'est pas du tout à l'ordre du jour du gouvernement algérien.
«Le gouvernement n'a jamais délivré aucune autorisation d'exploitation du gaz de schiste en Algérie», a-t-il écrit, précisant que le programme de recherche des ressources de gaz non conventionnels est défini par projet pilote de prospection à Ahnet, dont l'échéance est fixée à fin 2015 et la réalisation de deux forages chacun pour étudier les réserves de gaz non conventionnels dans cette zone.
A partir de 2020, il sera procédé, selon le communiqué du Premier ministre, à l'évaluation des résultats de ces explorations pendant une durée de deux ans, avec l'estimation des réserves et l'étude de l'effet sur l'environnement.
C'est justement ce risque sur l'environnement qui fait craindre le pire aux populations qui évoquent la condamnation à mort de In Salah si le projet n'est pas arrêté.
La mobilisation a atteint son apogée jeudi.
A Tamanrasset, une imposante marche a été organisée avec la participation notamment de collégiens, lycéens et étudiants, qui ont emprunté, depuis le centre universitaire Hadj Moussa Akhamoukh, les grandes artères de la ville, scandant des slogans rejetant l'exploitation du gaz du schiste dans la région, avant d'observer un sit-in devant le siège de la wilaya. Ce mouvement de protestation qui a paralysé l'activité commerciale, avec la fermeture des locaux commerciaux sur les grandes artères de la ville, a donné lieu également à un rassemblement de protestataires, au niveau du carrefour du quartier Tahaggart où ont été hissées des banderoles, appelant à la suspension du projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région de In Salah.
A In Salah, les protestataires poursuivent leur mouvement, en se rassemblant devant le siège de la daïra pour manifester leur «refus de l'exploitation du gaz du schiste dans la région». Des marches pacifiques ont eu lieu lors desquelles il a été appelé à l'intervention des pouvoirs publics pour la suspension du projet de gaz de schiste.
Des centaines de citoyens sont sortis aussi à Ouargla pour exprimer leur rejet, eux aussi, du projet de l'exploitation du gaz de schiste dans le sud du pays.
Les protestataires, tous âges confondus, ont entamé leur action de protestation par un rassemblement à la place Souk El Hadjar, arborant des banderoles sur lesquelles étaient écrits notamment «Non à l'exploitation du gaz de schiste» et «Nous sommes In-Salah», avant de marcher jusqu'au siège de la direction des mines de la wilaya.
Dans la ville de Djanet, wilaya d'Illizi, des citoyens ont, lors d'un sit-in devant la salle de cinéma Tassili, scandé des slogans rejetant le projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région de In Salah, avant de poursuivre leur mouvement par une marche à travers l'artère principale de la ville.
Des activistes ont appelé à une marche de soutien à Alger pour demain, alors que la mobilisation se fait jour à l'étranger, notamment en France où des actions sont en préparation par le groupe Action citoyenne pour l'Algérie.
Les manifestants de Sud bénéficient également du soutien des partis politiques.
La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) qui s'est réunie au siège du mouvement Ennahda a salué la mobilisation de la population dans le Sud contre l'exploration du gaz de schiste à In Salah.
Dans un communiqué rendu public hier, cette coordination a appelé à «l'arrêt immédiat des travaux d'exploration», arguant que «des études scientifiques ont prouvé les dangers de l'exploration de cette ressource».

La déclaration du Premier ministre
Le gouvernement n'a jamais délivré aucune autorisation d'exploitation du gaz de schiste en Algérie.
Le programme de recherche des ressources de gaz non conventionnels est défini comme suit:
1- Projet pilote de prospection Ahnet
Réalisation de deux (2) forages chacun pour étudier les réserves de gaz non conventionnels dans cette zone.
Echéance du projet pilote: fin 2015.
2 - A partir de 2020 évaluation
Evaluation des résultats de ces explorations pendant une durée de deux ans
Estimation des réserves
Effet sur l'environnement
A noter que le programme ci-dessus a été précédé par une phase d'études de ces 2 forages d'exploitation.
L'exploitation du gaz de schiste n'est pas du tout à l'ordre du jour du gouvernement algérien.

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