Al Jazeera fait tomber le voile de la censure sioniste
L'entité sioniste a mis ses menaces à exécution. Elle a ordonné la fermeture des bureaux du réseau d'information télévisé qatari Al-Jazeera, confirmant ainsi la fin de la couverture de la chaîne dans les territoires occupés. Ceci au moment où les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas, sous la médiation de Doha, sont en jeu. Cette ordonnance spéciale, qui comprend la confiscation du matériel de diffusion, l'interdiction de la diffusion des reportages de la chaîne et le blocage de ses sites Web, serait la première fois qu'Israël ferme un média d'information étranger. Al-Jazeera pourtant très hostile à l'entité sioniste a quitté le principal câblodistributeur israélien dans les heures qui ont suivi la décision. Cependant, son site Web et ses multiples liens de diffusion en ligne fonctionnaient toujours dimanche. Le réseau a couvert sans arrêt la guerre entre l'entité sioniste et le mouvement Hamas depuis la première attaque transfrontalière le 7 octobre. Il a maintenu une couverture 24 heures sur 24 dans la bande de Ghaza au milieu de l'offensive terrestre d'Israël qui a tué et blessé des membres de son propre personnel. Tout en incluant des reportages sur le terrain des victimes de la guerre, sa division arabe publie souvent des déclarations vidéo textuelles du Hamas et d'autres groupes anti-israéliens de la région. Al-Jazeera a publié une déclaration promettant qu'elle «poursuivrait toutes les voies légales disponibles à travers les institutions juridiques internationales dans sa quête pour protéger à la fois ses droits et ceux des journalistes, ainsi que le droit du public à l'information». «La répression continue de la liberté de la presse par Israël, considérée comme une tentative de dissimuler ses actions dans la bande de Ghaza, constitue une violation du droit international et humanitaire, a affirmé la chaîne. Le ciblage et l'assassinat directs de journalistes par Israël, les arrestations, les intimidations et les menaces ne dissuaderont pas Al-Jazeera.» Les médias israéliens ont indiqué que l'ordre permettait à Israël de bloquer la chaîne de diffusion dans le pays pendant 45 jours. Le gouvernement israélien a pris des mesures contre des journalistes individuels au fil des décennies, depuis sa création en 1948, mais il autorise globalement une scène médiatique turbulente qui comprend des bureaux étrangers du monde entier, même des pays arabes. L'interdiction ne semble pas affecter les opérations de la chaîne en Cisjordanie occupée ou dans la bande de Ghaza, où Israël exerce un contrôle, mais qui ne sont pas des territoires israéliens. Cette décision menace d'accroître les tensions avec le Qatar à un moment où le gouvernement de Doha joue un rôle clé dans les efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre à Ghaza, aux côtés de l'Égypte et des États-Unis. Le Qatar accueille les dirigeants du Hamas en exil. Les parties semblent sur le point de parvenir à un accord, mais plusieurs cycles de négociations précédents se sont soldés sans entente.