Les vacances ne seront pas prolongées

La rumeur circulait depuis le début du mois de Ramadhan. Il s’agit d’une prolongation des vacances scolaires jusqu’après la fête de l’Aïd El Fitr. Car, elle intervient deux ou trois jours après la reprise, prévue le 7 avril prochain. Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a complètement balayé la rumeur. En fin de semaine dernière, il a assuré qu’il s’agit seulement de « fake news » nées sur les réseaux sociaux. Le premier responsable du secteur de l’Éducation nationale souligne que le calendrier des vacances scolaires a été fixé en début d’année, en prenant en considération tous ces « aléas ». « Les choses sont claires, les vacances de printemps débuteront du jeudi 21 mars 2024 au dimanche 7 avril. Aucun changement n’est prévu pour le moment », soutient le ministre. Ceux qui avaient l’espoir de faire le « pont » entre l’Aïd et les vacances doivent freiner leur optimisme. Belaabed semble déterminé à ce que les cours reprennent dans deux semaines, pas un jour de plus. Il explique que ce petit « caprice » aura des répercussions très importantes sur les élèves, notamment ceux des classes d’examens. « Dans le secteur de l’éducation, chaque jour à sa valeur, son importance et sa stature.Trois jours dans la vie scolaire est une éternité, surtout pour les élèves concernés par les examens nationaux en fin d’année », soutient le ministre de l’Education. « Ce sont des jours d’études qui sont calculés selon un calendrier horaire bien défini. Ce serait une grosse perte pour les élèves qui pourraient engendrer un retard très important », rétorque le ministre qui ferme ainsi la parenthèse. Cette rumeur nous rappelle celle qui avait précédé les vacances d’automne en novembre dernier. L’information circulait avec insistance, au point que certains parents avaient programmé de longues vacances avec leurs enfants. Toutefois, elle n’avait pas pris la même ampleur que cette fois-ci où nombreux étaient ceux qui pensaientt qu’il s’agissait d’une information officielle. Cela est dû au fait que les Algériens auront droit à un très long week-end pour cet Aïd, quatre ou cinq jours. Ce qui leur permettra de profiter pleinement de la fête de l’Aïd, après la réforme décidée l’an dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier a ajouté une journée supplémentaire pour la fête de l’Aïd, afin que les Algériens puissent savourer auprès de leurs proches cet évènement religieux très important pour eux. Le «Mektoub » a voulu que cette année , ces trois jours se collent au week-end au grand bonheur des citoyens. C’est ce qui leur a fait espérer cette « prolongation » des vacances. Certains ont même prévu des congés en cette période pour aller avec leur petite famille « au bled » pour profiter d’une belle semaine auprès de la grande famille. La précision de Belaabed intervient au bon moment. Elle permettra aux familles de s’organiser. Quoique beaucoup ne se privent pas de « sauter » la reprise à l’après-Aïd. D’ailleurs, dès la fin des compositions et le début du mois de Ramadhan les salles de cours ont été désertées par les élèves. Ce qui avait provoqué la colère de quelques enseignants. Ils ont dénoncé ce problème qui se répète chaque année. Chose qui est encouragée par la « mode » des cours de soutien. Les élèves y sont plus concentrés et font preuve de plus de rigueur qu’au niveau de leurs établissements. Ces « écoles –garages » poussent leurs élèves à suivre ce chemin. Des cours intensifs sont ainsisuivis durant ces vacances scolaires. Ce qui leur donnera une avance sur le programme , par rapport à leurs écoles. Une situation qui provoque la désertion que l’on connaît durant le 3ème trimestre , surtout en ce qui concerne les classes d’examen. Ce qui laisse croire que la vraie reprise se fera quoi qu’il arrive après l’Aïd…