L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

MARCHE IMPOSANTE HIER À ALGER

Les universitaires haussent le ton

Une minute de silence a été observée par les étudiants à la mémoire des victimes de l'effondrement d'un immeuble à la casbah d'Alger.

Ils ont investi de nouveau les rues de la capitale. Les étudiants étaient présents en force à la marche hebdomadaire du mardi. Ils sont venus de toutes les universités d'Alger et même de celle des wilayas limitrophes pour crier, haut et fort, le fameux slogan «dégagez tous». Drapeaux et pancartes ont orné les artères de la capitale. Pour la neuvième fois consécutive, les étudiants se montrent infatigables et réclament la liberté d'expression et le changement profond du système de manière pacifique.
«Oh, viva l'Algérie, yetnahaw gaâ», «On demande le départ de toute El issaba», «vous avez ruiné le pays, vous êtes des voleurs», «Algérie libre et démocratique», scandaient des milliers d'étudiants. La manifestation d'hier a pris une autre couleur en s'adaptant aux derniers événements qui ont marqué l'actualité nationale. Les discussions de Bensalah, les interpellations par la justice et même la tragédie qui a secoué la Casbah étaient au centre de la manifestation.
Une minute de silence a été observée par les étudiants à la mémoire des victimes de l'effondrement d'un immeuble à la casbah d'Alger. «La Casbah des chouhada», scandaient les manifestants après cette pause en signe d'interpellation des responsables. Ces derniers ont tenu même à répondre sur les négociations échouées lancées par Bensalah et les agissements de la justice. «Ni récupération ni manipulation, l'Algérien est conscient», «les symboles de la corruption sont les partis FLN, RND, TAJ, MPA s'ils ne seront pas dissous, rien ne changera». «En tant que juristes nous demandons le départ de tous les symboles du système et l'ouverture des enquêtes contre ceux qui ont contribué à la dilapidation des biens du peuple», «libérez la justice pour pouvoir guérir le pays, on veut des faits et non pas des paroles», «Nous refusons de négocier avec une force non constitutionnelle», «Salah a boudé les négociations de Bensalah», lit-on sur les dizaines de pancartes. La manifestation a été marquée par la présence de l'une des héroïnes de la révolution, Djamila Bouhired qui a tenu à marcher aux côtés des étudiants.
«Nous devons continuer le combat pour honorer la mémoire de nos chouhada et libérer le pays», disait-elle à l'adresse des jeunes étudiants. Les étudiants ont réussi hier à occuper la place de la Grande Poste sans aucune difficulté.
Or, ces derniers ont été empêchés de passer par le tunnel des facultés pour rejoindre la place Maurice Audin. Un important dispositif des agents antiémeute a été installé sur l'avenu Pasteur pour bloquer le passage aux étudiants. Seuls les automobilistes ont été autorisés. Des heurts ont failli éclater entre les étudiants et les forces de l'ordre à cause d'un groupe d'intrus qui faisait dans la provocation. Fort heureusement les étudiants se sont retirés pour éviter le pire.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours