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APRÈS UN CONSTAT MITIGÉ SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE

Les trois appels du président Bouteflika

Le premier est adressé aux jeunes pour «s'intéresser davantage à cette activité lucrative». Le second à son gouvernement et les institutions du pays pour promouvoir la formation et orienter les aides octroyées dans le cadre de l'emploi de jeunes et des banques. Enfin, le troisième appel est adressé aux hommes d'affaires et les investisseurs afin de s'intéresser à l'industrie agroalimentaire.

Beaucoup de lacunes et d'insuffisances ont été identifiées dans le secteur de l'agriculture par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Une note d'inquiétude pouvait même être ressentie à travers le message qu'il a adressé hier aux Assises nationales de l'agriculture et qui a été lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. En effet, le chef de l'Etat qui a commencé par affirmer que les avancées réalisées en matière de développement agricole «nécessitent davantage d'efforts afin de parvenir à garantir la sécurité alimentaire à notre peuple et à augmenter l'apport de l'agriculture à la croissance nationale et à la diversification de l'économie», a relevé par la suite que l'économie agricole «souffre d'une faible structuration qui expose cette activité fondamentale à la spéculation», avant de citer non sans appréhension «le désintérêt des jeunes pour l'activité agricole (....)». Et de dire clairement: «Oui, nous notons avec inquiétude le phénomène du vieillissement dans le milieu agricole, et c'est pourquoi nous exhortons nos jeunes à s'intéresser davantage à cette activité lucrative pour les agriculteurs et capitale pour nous tous, en tant que peuple et en tant que pays.» Le constat mitigé sur le développement du secteur fait par le président ne l'a pas été sans rappel des efforts consentis par l'Etat pour accompagner les agriculteurs depuis près de deux décennies, ni sans la préconisation d'une thérapie de choc pour booster l'agriculture. Dans le chapitre des efforts déployés, le Plan national de développement agricole, lancé en 2000, a été cité par le président Bouteflika qui a soutenu que «ce plan visait à encadrer le renouveau agricole et à relancer le secteur en encourageant les agriculteurs et en mettant à contribution les initiatives privées à travers la mise en valeur des terres et l'investissement». L'intérêt de l'Etat pour le secteur s'est également traduit par l'allègement des charges sur les exploitations agricoles collectives, la mobilisation du soutien et des mesures incitatives en faveur de l'activité agricole dans les différentes régions, la redynamisation de l'activité halieutique, mais aussi la révision des lois et règlements en vigueur qui ont garanti les droits des propriétaires d'exploitations collectives. Et «en couronnement de cet encadrement et de l'intérêt porté par les pouvoirs publics, j'avais annoncé, lors de notre rencontre début 2009, un programme de soutien financier de l'Etat à toutes les filières de l'économie agricole ainsi qu'au développement rural» a rappelé le président dans son message qui, après avoir fait un bilan pas très satisfaisant sur cette activité, a préconisé une nouvelle thérapie visant à doper l'agriculture. En premier lieu, le chef de l'Etat lance un appel aux jeunes pour «s'intéresser davantage à cette activité lucrative pour les agriculteurs et capitale pour nous tous, en tant que peuple et en tant que pays». Il appelle également à la promotion de la formation dans le domaine de l'agriculture et ses filières dans les différents cycles du système universitaire et de formation, mais aussi les instances en charge du soutien à l'emploi de jeunes à orienter leurs efforts vers le secteur agricole. L'appel lancé par le président concerne aussi le système bancaire qui est invité à encourager les exploitations agricoles et les investisseurs dans ce secteur à l'acquisition des moyens modernes, qu'ils soient mécaniques ou à caractère utilitaire. Enfin, le président va évoquer un des points les plus importants devant accompagner le produit agricole qui est celui des industries agroalimentaires. «L'amélioration de notre produit agricole nécessite aujourd'hui une plus forte participation des industries agroalimentaires à l'exploitation de notre produit agricole afin de couvrir les besoins du marché local, d'une part, et offrir des débouchés au produit agricole, d'autre part» a affirmé le président avant d'exhorter «les hommes d'affaires et les investisseurs à un plus grand intérêt pour la promotion de nos exportations agricoles. L'exportation qui, faut-il le rappeler, est une activité à part entière nécessitant des capacités et des compétences complémentant le travail des agriculteurs et contribuant à la préservation des équilibres financiers extérieurs». Et d'assurer en conclusion que l'Etat va veiller «par toutes ses capacités, à soutenir l'activité agricole afin de la propulser vers plus de progrès».

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