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Le 32e sommet arabe s'ouvre, demain, sur une dynamique de réunification impulsée par l'Algérie

Les semences d'Alger germent à Djeddah

La Déclaration issue du Sommet d'Alger fera date tant elle a réconcilié l'organisation panarabe avec les raisons de sa création.

Djeddah, la cité saoudienne située au bord de la mer rouge, abritera demain le 32e Sommet de la Ligue arabe. Elle succédera à Alger où s'est tenue le 1er novembre 2022 la dernière session marquée par un grand succès. Sur place depuis lundi soir, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a remis hier la présidence du Sommet de la Ligue au niveau des ministres des Affaires étrangères à son homologue saoudien. De par ses résolutions, inspirées des principes fondamentaux de la Ligue arabe, il y a raison de parler de l'esprit d'Alger. La Déclaration issue de ce Sommet fera date tant elle a réconcilié l'organisation panarabe avec les raisons de sa création. Cette Déclaration est en phase avec les valeurs de l'Algérie. Mais aussi avec son combat pour que la Ligue arabe retrouve sa cohésion politique pour l'ensemble régional qu'elle représente. C'est le message qui a été délivré par le Sommet d'Alger à travers au moins trois faits. Le rappel de la centralité de la cause palestinienne, la réintégration de la Syrie et l'impératif que le Monde arabe parle d'une seule voix sur les questions régionales et internationales. Or, c'est loin d'être le cas. Le Monde arabe et, par ricochet, la Ligue, est traversé par des malentendus aux conséquences lourdes. Les divisions sont légion. Cette réalité ne manque pas de coûter cher à l'organisation panarabe qui fait, depuis des décennies, du surplace. Et c'est à ce niveau justement que se situe la grande responsabilité de la Ligue arabe à l'heure de son 32e Sommet.
Ce dernier doit vraisemblablement se mettre à la hauteur de la dernière édition algérienne. Autrement dit, Djeddah doit se mettre au niveau d'Alger. Et les points chauds ne manquent pas. Il s'agit surtout pour l'Arabie saoudite de travailler dur diplomatiquement pour réussir son mandat. À commencer par la Palestine dont le combat a plus que jamais besoin d'une forte assise diplomatique dans laquelle le rôle de la Ligue arabe ne serait pas des moindres. Dans ce registre, il y a impératif à la présidence saoudienne de s'inspirer de la Déclaration d'Alger qui a tracé la voie. Avec cet atout d'avoir réconcilier les factions palestiniennes et d'avoir rappelé le cap de la lutte contre l'occupation israélienne. La Ligue des États arabes sous la présidence saoudienne doit aussi agir sur la crise au Soudan. Et si une initiative est déjà menée par l'Arabie saoudite en vue de mettre fin à la crise à Khartoum, la présence des USA dans les pourparlers en cours de Djeddah n'est pas sans susciter des interrogations quant au rôle qu'aura le gendarme du monde dans ce processus. Àl'évidence, ce que pourrait faire la diplomatie pour le Soudan doit passer par deux organisations: la Ligue arabe et l'Union africaine. Deux organisations auxquelles appartient le Soudan. C'est dire que l'Arabie saoudite gagnerait à chercher des solutions aux crises dans les organisations de la région.
L'autre point chaud à régler est celui du Yémen. Cette perspective de règlement du conflit est d'autant plus accessible compte tenu du rapprochement diplomatique qui a eu lieu récemment entre Riyadh et Téhéran. En plus de ces cas de crise, il va sans dire que le mandat saoudien doit être celui de l'amorce de la reconstruction de la Syrie. Damas en a urgemment besoin. Les puissances financières de la Ligue doivent ainsi mettre la main à la poche. Et faire preuve de solidarité avec la Syrie dont l'infrastructure de base a été ravagée. Sans compter le nombre effarant de réfugiés syriens. On parle de plus de 5 millions de Syriens qui ont fui leur pays natal dans ce qui prend l'image d'un véritable drame. Pour des observateurs, le mandat de l'Arabie saoudite sera jugé sur la base de ce qui sera apporté à la Syrie. Maintenant que l'embargo politique est levé, il reste à acter une normalisation économique qui contribuera à la reconstruction de Damas.
En tout état de cause, même si sa présidence ne sera pas une mission aisée, l'Arabie saoudite tient plusieurs atouts pour réussir son mandat. D'autant plus que Riyadh est une voix écoutée et respectée dans les forums internationaux.
L'observateur saoudien Suleiman al-Aqli, a considéré que «le Sommet de Djeddah est l'un des plus importants depuis longtemps, car il permettra de reconstruire la région».
Pour le même observateur, si l'Arabie saoudite arrive à adopter une position ferme sur les conflits au Soudan et au Yémen, ce sera un succès de son mandat à la tête de la Ligue.

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