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Algérie-France/Le président Macron effectuera une visite en Algérie du 25 au 27 août

Les retrouvailles

Au-delà de la courtoisie et des questions mémorielles, la rencontre entre les présidents Tebboune et son homologue français revêt un enjeu de taille.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, un appel téléphonique du président de la République française, Emmanuel Macron, indique un communiqué de la présidence de la République. Selon la même source, le président français a présenté ses condoléances au chef de l'État suite aux incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays, faisant 37 morts, selon les derniers chiffres officiels. Cet appel téléphonique a été également l'opportunité d'aborder la coopération bilatérale. «Les deux Présidents ont abordé, à cette occasion, la coopération bilatérale», ajoute le communiqué de la Présidence. Dans le même ordre d'idées, «les deux Présidents ont évoqué le programme de la visite prévue du président Macron en Algérie», révèle la même source. Une visite prévue du 25 au 27 août et destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise, selon un communiqué de l'Élysée publié, hier. «Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l'avenir (...) à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d'apaisement des mémoires», a déclaré la présidence française à l'issue de l'entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et son homologue Emmanuel Macron. Selon l'Élysée, Emmanuel Macron se rendra à Alger et Oran. Une visite pour lever les équivoques. C'est la deuxième visite d'Emmanuel Macron en tant que président en Algérie, après une première visite d'une journée en décembre 2017, année où il avait qualifié la colonisation de «crime contre l'humanité» et lancé un travail conjoint sur la mémoire entre l'ex-puissance coloniale et l'Algérie. Une visite annoncée juillet dernier par Emmanuel Macron. Dans un message de félicitations adressé au président Tebboune, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, Emmanuel Macron avait affirmé qu' «en réponse à votre invitation, je serais heureux de venir en Algérie prochainement pour lancer ensemble ce nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés», émettant le voeu d'«y travailler dès maintenant pour appuyer cette ambition sur des fondations solides et l'inscrire dans un calendrier partagé». Pour ce séjour, le président Macron devrait être accompagné d'une forte délégation comprenant, entre autres, Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Plusieurs dossiers seront débattus d'autant que cette visite intervient dans un contexte particulier. Outre le règlement du différend entre la France et l'Algérie concernant l'octroi de visas, la question mémorielle sera au centre des entretiens au même titre que la restitution des archives détenus par la France et des crânes des dirigeants de la révolution populaire au Musée de l'Homme à Paris. Dans cet ordre d'idées, le dossier portant indemnisation des victimes des essais nucléaires français au Sahara entre 1960 et 1966, et le sort de 2200 personnes disparues pendant la guerre d'indépendance (1954-1962) devraient être, également abordés.
D'ailleurs, parmi les accompagnateurs d'Emmanuel Macron figureraient également le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, ainsi que le Grand rabbin de France Haïm Korsia. Mais au-delà de la courtoisie et des questions mémorielles, la rencontre entre Tebboune et Macron revêt des enjeux de taille. La part du lion reviendra incontestablement aux investissements français en Algérie qui ont réduit, ces dernières années, comme peau de chagrin en faveur d'autres puissances économiques. L'autre enjeu est d'ordre énergétique. Depuis le début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, l'Algérie s'est positionnée au centre de la bataille énergétique au point que l'Europe s'est, petit à petit, tournée vers l'Algérie pour tenter de compenser son déficit énergétique. Par ailleurs, la crise libyenne et les dossiers liés aux crises régionales ne peuvent aucunement passer inaperçues lors de ces retrouvailles. Des crises auxquelles les deux Présidents aspirent à mettre fin et rétablir la paix et la sécurité dans la région, notamment au Mali. Au-delà, l'enjeu principal demeure, sans aucun doute, le réchauffement des relations entre Alger et Paris. Si Paris veut profiter des opportunités économiques que lui offre l'Algérie, il faudra que la France lâche un peu de lest. Et accepte de faire son mea culpa.

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