L'Expression

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Téléviseurs, Électroménager, téléphones portables…

Les prix baissent!

Après une grosse flambée, le marché de l’électroménager et des portables connaît une diminution inattendue des prix. La consommation peut reprendre de plus belle…

La Coupe du monde de football a commencé! Malgré l'absence de l'Équipe nationale, les Algériens tiennent à perpétuer la «tradition». Un nouveau téléviseur pour accueillir la messe mondiale de football. Une petite virée à la «Mecque» de l'électroménager nous permet vite de le constater. Du matin jusqu'au soir, jeunes et moins jeunes, traversent la route en «enlaçant» soigneusement les cartons contenant des écrans plats! Salim est l'un d'eux. Tout sourire, il nous montre fièrement son «trésor». «Je viens d'acheter une nouvelle télé à écran plat et un démodulateur numérique à moins de 25 000 dinars», souligne-t-il. Ce jeune fan de football se réjouit de pouvoir profiter des matchs du rendez-vous qatari, dans sa chambre, en toute tranquillité. «J'ai un petit salaire. Cela fait des mois que j'économise pour m'offrir une télévision et l'installer dans ma chambre. Je devais le faire l'été dernier mais les prix étaient hors de portée», fait-il remarquer. Une précision de taille sur le budget que vient de dépenser ce jeune homme pour une telle acquisition nous fait remonter quelques années en arrière, bien avant la crise économique et celle de Covid-19. Car, depuis deux ou trois ans, les prix de l'électroménager en général et des téléviseurs en particulier ont flambé. Donc comment ce jeune homme a-t-il pu faire une si bonne affaire? «Maârifa» (piston, ndlr)? Seconde main ou contrefaçon? La réponse peut paraître bizarre mais elle est toute simple: il y a une baisse de certains produits électroménagers. «Les télévisions sont les plus impactées par cette diminution des prix», nous révèle Bakir, gérant d'un magasin à El Hamiz. Il assure qu'il dispose de modèles à moins de...20 000 dinars! «Il s'agit d'écran de moins de 32 pouces», précise-t-il. Mieux encore, il assure qu'il a même vendu des TV de 32 pouces (la taille moyenne pour les foyers algériens à 20 000 dinars. «Actuellement, le modèle le moins cher de cette gamme est à 21 500 dinars», fait-il savoir révélant, qu'il y a à peine quelques mois, on ne pouvait faire un tel achat à moins de 30 000 dinars. Chose que nous confirme Redouane, spécialisé dans les TV et démos. Il soutient que depuis la rentrée sociale, les prix ont enregistré une baisse vertigineuse. «Les TV de 32 pouces sont celles qui ont connu la plus grosse baisse. Entre 10 000 à 15 000 dinars pour certaines marques», souligne-t-il. Redouane indique que cela reste tout de même relatif, par rapport aux modèles premium. « Pour cela, il faut compter 20 000 à 25.000 dinars mais il s'agit de télé de 200 000 dinars», assure t-il. Seuls les écrans moyens (entre 40 et 44 pouces) «résistent» encore. «Pour ces modèles, on a enregistré des baisses de moins de 5000 dinars», rapporte- t-il.
La bonne affaire des télés!
Une baisse donc des prix mais est-elle exclusive à ce seul produit du petit électroménager? Pas vraiment. Notre petite virée au niveau du Hamiz et autres magasins de ce type de produit nous permet de constater une baisse générale des prix. Frigo, machine à laver, micro-ondes, fours...tous ont vu leur «ascension vertigineuse» stoppée! «Il y a des baisses sur tous les produits électroménagers», nous confirme Tarik, un autre vendeur du Hamiz. Néanmoins, il précise que ces diminutions des tarifs sont plus ou moins faibles par rapport aux téléviseurs. «Cela dépend des produits, des marques et des modèles mais la baisse reste légère par rapport à celle des TV», soutient ce commerçant. Il donne l'exemple des réfrigérateurs Condor de 360L qu'il vendait à 55 000 -56 000 dinars, ils sont, aujourd'hui, cédés à 50 000 dinars. Autre marque en «vogue», depuis la crise Midia. Le frigo moyen de deux portes (85 cm) est vendu à 35 000 dinars. Il coûtait entre 38 000 et 40 000 dinars, il y a de cela quelques mois. C'est le même scénario pour les machines à laver. Elles commencent à partir de 25 000 dinars pour une capacité de 14 kg! Il s'agit bien évidemment des modèles entrée de gamme, basique et en plastique. Toutefois, Raylan et Iris, les autres marques grand public, leurs derniers modèles sont vendus à partir de 55 000 dinars alors que les modèles précédents n'étaient pas cédés à moins de 60 000 dinars. Pour ce qui est des modèles de moyenne gamme, on les trouve à partir de 40 000 dinars à l'instar de la marque Beko.
Ça baisse pour l'électroménager, mais...
Même le haut de gamme connaît une légère baisse, à l'image de la référence en la matière, à savoir LG. On a pu voir des modèles à partir de 72 000 dinars alors que la gamme commençait auparavant à 76 000 dinars. Un commerçant de Jolie Vue, à Kouba nous fait savoir qu'il avait une promo de 40% sur le haut de gamme de la marque coréenne. Il nous présente un modèle à 102 000 dinars. Il assure l'avoir vendu auparavant à plus de 130 000 dinars. Cependant, selon les commerçants interrogés durant notre reportage, ces grosses «promo» sont conjoncturelles et exclusives à certains commerçants. Grosso-modo, le petit électroménager est en baisse mais ce n'est pas encore la grande «ristourne» comme pour les TV. «On est encore loin de la stabilité du marché», assurent unanimement les commerçants. «Il y a certes une baisse mais nous ne sommes pas encore revenus à la normale, c'est-à-dire les prix avant qu'ils ne connaissent une flambée, comme c'est le cas pour d'autres produits», poursuivent-ils. Mais tous se réjouissent de voir, enfin, une stabilité des prix après plusieurs mois de volatilité. «On est content qu'il n'y ait plus de hausse, que les choses se stabilisent. On peut ainsi espérer voir les affaires reprendre de plus belle», rétorquent-ils avec la banane sur le visage.
Les raisons d'une diminution
Mais comment s'explique donc cette baisse inattendue après plus deux ans de hausse? Plusieurs théories sont avancées par les commerçants rencontrés. On parle d'abord du retour à une production «normale» de certains opérateurs algériens. Il s'agit des usines d'assemblage qui tournent à plein régime après des mois de «stand-by». Ajouté à cela, le retour des importations de certains produits électroménagers. «Beaucoup d'importateurs avaient leurs cargaisons bloquées au niveau des ports le temps de se conformer aux nouvelles dispositions prises par le gouvernement», indique Farid, grossiste en produits électroménagers. « Ce qui a fait que l'offre dépasse, aujourd'hui, largement la demande. Logiquement, ça baisse», soutient-il. Néanmoins, cet approvisionnement est accompagné par une diminution des ventes. La hausse des prix, le pouvoir d'achat en berne a fait que de nombreux citoyens reportent leurs achats de ce type de produits. «Ce ne sont presque que les personnes qui vont convoler en justes noces qui achètent. Ceux qui veulent changer leur électroménager, préfèrent le bichonner, le réparer, en attendant un retour à la normale», assure-t-il non sans comparer cette situation avec ce qu'il se passe au niveau du marché automobile.
Les portables et le «black-friday»
Pour les spécialistes, il faut revenir à la cause des augmentations pour comprendre leur baisse. Ils précisent que la «flambée» n'a touché que l'Algérie mais le monde entier. Car, la production a été ralentie en Asie, où sont fabriqués la majorité des appareils. Ce qui fait que les coûts se sont envolés. Conséquence de la pandémie de Covid-19 et la pénurie des composants électroniques. La consommation a donc ralenti dans le monde entier. Aujourd'hui, les choses reviennent doucement à la normale. Très impactés par cette baisse, les producteurs veulent «sauver» leur année à travers des «promotions». Ils profitent de cette période du «black-friday» pour booster leurs ventes. Surtout que beaucoup veulent se débarrasser de leurs vieux stocks avant l'arrivée des nouveaux modèles. L'Algérie profite donc logiquement de cette conjoncture internationale. D'ailleurs, cette semaine on a connu une baisse notable des prix des téléphones portables sur le marché algérien. Cela est principalement dû à leur baisse à l'internationale à la faveur des promotions de fin d'année. Surtout que la majorité des téléphones vendus sur le marché proviennent du «cabas». La «bourse de Belfort» (El Harrach, Alger, ndlr) est donc en «folie». Les vendeurs se réveillent tous les jours avec de nouvelles «discount». Au grand bonheur des Algériens... 

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