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DES ALLIANCES EN PRÉVISION DES ÉLECTIONS

Les petits partis y pensent sérieusement

«L'option des alliances est la seule solution si nous voulons assurer notre présence sur le terrain»,a affirmé Youcef Khababa, député du parti El-Nahda.

Ils anticipent déjà les événements. Les partis politiques cherchent dès à présent à contracter des alliances. En prévision des prochaines élections législatives d'avril 2017, les petites formations optent pour cette alternative. «L'option des alliances est la seule solution si nous voulons assurer notre présence sur le terrain», a affirmé Youcef Khababa, député du parti El-Nahda. Contacté par nos soins, cet élu a fait savoir que son parti envisage de contracter une alliance avec d'autres nouveaux partis. Cette formation ne compte pas rester au sein de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) qui a été formée lors des législatives de 2012. «Avec la nouvelle orientation d'El-Islah qui opte pour le rapprochement avec le gouvernement et la précipitation du MSP, il est difficile de maintenir notre présence au sein de l'Alliance», a soutenu notre interlocuteur. Le parti de Douibi a déjà une idée sur ses futurs partenaires. Selon M. Khababa, des discussions seront lancées prochainement avec le Parti du développement et de la justice de Djaballah et le Mouvement El Binaâ d'Ahmed Dan. «Il y a des points de vue partagés entre les trois formations concernant les prochaines échéances législatives», a indiqué Khababa qui précise que des cadres des trois partis ont discuté déjà sur une possibilité de contracter des alliances. A huit mois du rendez-vous capital, les partis prennent déjà leurs précautions. Ces derniers n'ont pas d'autres choix. Avec les nouvelles dispositions de la loi électorale qui compliquent les conditions de participation, les petits partis se retrouvent obligés d'aller aux élections en groupe. A noter que les articles 73 et 94 du régime électoral exigent des partis d'avoir obtenu un minimum de 4% de suffrages exprimés lors des dernières élections, ce qui est impossible pour la plupart des partis politiques. À défaut, le parti doit justifier de 10 élus au niveau local ou de 50 signatures pour chaque siège au niveau de sa circonscription électorale pour les locales et de 250 signatures pour chaque siège pour les législatives. Les partis qui ont boycotté les élections de 2012 ou n'ont pas obtenu le minima exigé doivent trouver dès maintenant la formule pour obtenir les signatures. La carte des alliances semble être incontournable pour les partis qui veulent sauver leur peau. A l'exception des deux partis majoritaires: FLN, RND, les autres vont tous recourir à des coalitions pour assurer leur participation aux élections de 2017. Ces derniers attendent juste des clarifications du ministère de l'Intérieur pour entamer les démarches. Les partis estiment que les dispositions du Code électoral sont ambiguës. De nombreux partis ont demandé des explications au département de Bedoui. «Nous attendons les textes d'application sur la loi électorale, qui tardent à venir», a regretté M.Khababa qui juge que les lois sont toujours opaques. Lors de l'adoption du Code électoral en juillet dernier, le ministre de l'Intérieur a rassuré les partis politiques. «L'application de l'article 73 n'induirait aucune exclusion ou contrainte quant au droit de candidature», avait-il affirmé en soulignant toutefois que «les articles 73 et 94 de la loi organique ne proposaient pas un taux de 4% des voix obtenues comme seule condition, mais il s'agit d'un cas parmi trois autres, à savoir l'obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières élections, le parrainage de 10 élus dans la circonscription électorale ou la collecte de signatures auprès de 50 électeurs pour chaque siège concernant les élections locales, 250 électeurs pour les législatives et 200 pour les membres de la communauté nationale à l'étranger pour ce qui est des indépendants». Or, les assurances de Bedoui n'ont pas du tout apaisé les craintes des partis politiques. Ces derniers ont même menacé au départ de boycotter les élections législatives en guise de protestation. La question de la participation préoccupe sérieusement l'opposition qui risque d'être divisée davantage. La Coordination des libertés publiques et de la transition démocratique (Cltd) est vivement secouée par les divergences entre les membres fondateurs sur cette question.

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