L'Expression

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JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

Les partis courtisent les médias

On cause de la liberté d’expression comme on cause du logement, de l’emploi ou de thèmes qui emballent les électeurs.

A l´unanimité, les partis politiques en campagne ont saisi l´occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse pour faire des clins d´oeil aux journalistes; journée tombée comme un cheveu dans la soupe dans la campagne en cours qui a forcé les leaders de formations politiques en compétition à aligner des propositions.
La proposition la plus concrète, si j´ose dire, émane du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a affirmé de Boumerdès, que son parti soutient la liberté de la presse et la liberté d´expression et a indiqué qu´un projet de statut pour les journalistes était en phase de finalisation et sera soumis à la nouvelle Assemblée. Il a rappelé la position du FLN en faveur de l´ouverture du champ audiovisuel et la dépénalisation des délits de presse. Accompagné du tête de liste de la circonscription d´Alger, Belkhadem a déposé, jeudi, une gerbe de fleurs à la place de la Liberté, à la mémoire des journalistes victimes de la tragédie nationale. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, de Boumerdès toujours, a rendu un «vibrant hommage à la presse nationale qui a payé un lourd tribut lors de cette période». Il a ajouté que son parti compte soumettre à la prochaine APN des amendements de certaines lois pour «protéger tout journaliste qui dévoilerait des dossiers liés à la corruption». D´El Oued où il tenait meeting, le président du Mouvement de la société pour la paix, Boudjerra Soltani a rendu hommage aux journalistes, mettant l´accent sur la «nécessaire ouverture de l´audiovisuel». La porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a, depuis Béjaïa, rendu hommage à la corporation des journalistes et promis de lutter pour dépénaliser les délits de presse. A Jijel, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a prôné l´ouverture des médias publics les incitant à se rapprocher davantage des préoccupations des citoyens et proposé la constitution d´un «Conseil de sages» pour «le contrôle de la gestion de la radio et de la télévision nationales». Le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Salhi Chawki, a déclaré, à Tipasa, que la presse nationale doit être au service des citoyens et non au service de groupes financiers. Le secrétaire général du mouvement En-Nahda, Fateh Rabaai, a déclaré de Tlemcen, que la liberté d´expression en Algérie constitue la règle essentielle de tout exercice démocratique. Il a signalé, à cette occasion, que son parti prendra la défense de la corporation une fois ses membres élus à l´APN et demandera la révision de la loi sur l´information, qualifiant la loi en vigueur de «code pénal» à l´encontre du journaliste. Il estime que son parti voit en la liberté d´expression «un outil pour faire prévaloir la vérité et la critique constructive, et non pas un moyen de diffamation et de destruction». Comme on le constate, la Journée mondiale de la presse n´a échappé à personne. L´occasion leur est donnée pour lancer des fleurs à la presse locale. Ainsi, tout le monde s´accorde à lui trouver des qualités insoupçonnées. Pourtant, chacun sait qu´on n´a pas la meilleure presse du monde et que beaucoup reste à faire pour parfaire l´image d´une presse qui a payé un lourd tribut sans pour autant capitaliser ce sacrifice dans la qualité. L´on parle de statut de journaliste, de dépénalisation du délit de presse, d´amendement du code de l´information, de l´ouverture de l´audiovisuel, de conseil de sages, etc. mais on sent, qu´hormis les journalistes, personne n´a une vision claire de la situation ni une stratégie de communication. On improvise à tout vent. On cause de la liberté d´expression comme on cause du logement, de l´emploi ou des thèmes qui emballent les électeurs. Et Dieu sait que les journalistes ont le coeur ailleurs. Les faiseurs d´opinion n´ont pas d´autres soucis que ceux qui préoccupent la majorité des citoyens. Ils veulent un cadre de travail plus approprié leur permettant de mener à bien leur noble mission, celle d´informer.

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