L'Expression

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UNIVERSITÉ DU FLN À BLIDA

Les non-dits d’une rencontre

Les observateurs ont relevé le silence de M.Belkhadem sur la révision de la Constitution.

La sortie du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, la première formation politique du pays, était très appréhendée par les observateurs du fait qu´elle intervient à la veille de la rentrée sociale. Elle était aussi bien attendue parce qu´elle intervient à quelques semaines du changement à la tête du gouvernement et son remplacement précipité et surprenant par Ahmed Ouyahia, son partenaire au sein de la coalition présidentielle, et néanmoins son concurrent de toujours. On avait présenté ce remaniement comme une simple passation technique. Selon certaines indiscrétions, Belkhadem aurait demandé un remaniement qui lui a été refusé et c´est ce qui a causé son départ de la chefferie du gouvernement. Il y a donc des mobiles et des motifs importants qui ont poussé le président de la République à agir de la sorte et qui ne sont pas sans conséquence sur les rapports entre les deux hommes.
Les observateurs de la scène politique étaient en effet surpris par la teneur du discours d´inauguration de l´université d´été de son parti, avant-hier, à Blida.
De fait, le secrétaire général de l´instance exécutive du FLN n´a soufflé mot sur la révision de la Constitution. Pourtant, le FLN a été le premier parti à jeter «le pavé dans la mare il y a presque trois ans».
L´impasse faite par Belkhadem sur ce point a laissé libre cours à des spéculations et à plusieurs scénarios.
Nombre d´interrogations sont posées. Que reproche, en fait, le Président à Belkhadem? Celui-ci avait-il échoué dans le traitement des dossiers économiques et, partant, dans l´application du programme du Président, voire a-t-il été incapable de faire redémarrer l´économie du pays, alors que celui-ci n´a jamais connu une telle embellie financière?
Avait-on tergiversé dans la révision de la Constitution pour ouvrir la voie au Président afin qu´il brigue un troisième mandat? Ou encore, s´agit-il d´un problème qui n´a pas donné la suite attendue, notamment avec le retour des attentats terroristes? De plus, ce ne sont pas les seuls ennuis que connaît Belkhadem.
La contestation parfois assez prononcée à l´intérieur de son parti, n´est pas tout à fait maîtrisée. Tout cela donne l´impression que le bateau Belkhadem a été violemment secoué avec des effets qui peuvent durer longtemps d´autant plus qu´il ne s´agit pas d´un simple orage d´été, vite dissipé. Toutes ces questions ont pesé lourdement sur les travaux des deux journées de l´université d´été, réduite à un rendez-vous scolastique très estudiantin.
Les vacances tranquilles passées dans les rivages de la paisible et douce localité de Ghazaouet ont sans doute, permis au dirigeant de la première formation du pays de revenir avec plus de conviction et de recul pour se replacer, du moins construire une bonne base au sein du parti. Il n´a pas d´autre choix car il faut affronter comme il se doit, les prochains rendez-vous politiques.

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