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Législations anticipées

Les ministres actuels non éligibles

Les ministres de l’actuel Exécutif sont sommés de mettre entre parenthèses leur ambition politique.

Chaque élection entraîne son lot de surprises politiques. Longtemps, c'est la défaite qui constituait le critère dominant. Mais l'élection de Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême et le large renouvellement de la classe politique ont incité (voire obligé) des personnalités plus jeunes à se mettre en retrait de la vie publique. Certains cadres l'ont fait par choix personnel, pour découvrir le monde de l'entreprise, y revenir ou faire une pause dans une carrière déjà bien remplie. D'autres n'ont pas eu le choix, balayés par la nouvelle loi organique portant Code électoral qui stipule que «les députés ayant exercé deux mandats parlementaires successifs ou séparés ne peuvent pas se présenter aux prochaines législatives».
De ce fait, ceux nourrissant, encore, l'espoir de briguer un mandat de député sont sommés de couper les ponts avec la chose publique, du moins dans sa dimension parlementaire. En effet, contrairement aux précédentes élections ayant vu une forte présence des mem-bres de l'Exécutif, les prochaines législatives seront orphelines de ministres. Selon certaines indiscrétions, aucun des dossiers de candidature déposés auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections
(Anie) ne comporte le nom d'un ministre de l'actuel gouvernement. Cependant, certaines sources affirment que plusieurs membres du gouvernement Djerad auraient affiché leur volonté de briguer un poste de député. L'enjeu est de taille. Une entrée au palais Zighoud Youcef serait une bonne «bouée de sauvetage» pour ces futurs ex-ministres du fait que le gouvernement Djerad est appelé à céder la place après les élections législatives du 12 juin prochain.
En effet, un changement profond est attendu pour après les prochaines élections législatives. «Je n'ai pas voulu opérer un changement total du gouvernement par respect au peuple. Nous sommes à l'approche d'élections législatives qui seront organisées dans les deux ou trois mois prochains», a indiqué le président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux. Raison pour laquelle, le chef de l'Etat a opposé un «niet» catégorique aux ministres ayant affiché leurs ambitions politiques. Par cette façon, le chef de l'Etat veut éliminer tout soupçon pouvant affecter le scrutin du
12 juin en cas de candidature de ministres. Une candidature qui laisserait l'impression d'un «passe-droit» et un soutien de la Présidence. En outre, en s'opposant à la candidature des ministres de l'Exécutif, la Présidence a voulu lancer un message clair: l'élection sera libre et transparente. Autre argument avancé: il serait inconcevable de refaire appel à des ministres qui seraient battus aux élections législatives pour intégrer le prochain gouvernement.
La participation des mem-bres du gouvernement en exercice a toujours été décriée par leurs opposants qui les accusent -à tort ou à juste raison- d'utiliser les moyens et la logistique de l'Etat à des profits personnels, avec la suspicion de fraude et le parti pris de l'administration en leur faveur. Depuis le retour au processus électoral en 1997, toutes les élections législatives ont vu la victoire des ministres en exercice ayant pris part au scrutin, notamment ceux de l'Alliance présidentielle ayant postulé sous la bannière du parti du Front de Libération national, du Rassemblement national démocratique, et de Hamas. Lors de la dernière législative de mai 2017, pas moins de huit ministres FLN y ont pris part.

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