L'Expression

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LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION EN VISITE À CONSTANTINE

Les messages de Hamid Grine à la presse

200 journalistes ont déjà déposé leurs dossiers auprès du ministère pour obtenir la carte de presse.

Fier de son statut de journaliste et écrivain, le ministre de la Communication, Hamid Grine, n'usera d'aucun détour, ou jeu de mots pour contourner les questions des journalistes présents en force lors d'un point de presse qu'il animera au niveau du siège de la SIE, à Constantine, hier. Cet homme charismatique au regard déterminé, mettra toutes les conditions en sa faveur pour être clair, net et précis en apportant toute la lumière sur les préoccupations de la corporation, laquelle a été mise à l'aise par le ministre pour aborder tous les sujets concernant la presse. «Malgré mon programme chargé, j'ai insisté sur l'inspection de sept points dépendants de mon département», souligne le ministre en réponse à une question d'un journaliste qui a posé le problème d'une Maison de la presse dans la capitale de l'Est, mais assure-t-il «je suis bien imprégné des besoins et inquiétudes de la presse à Constantine», avant d'ajouter, «j'étais journaliste ça il ne faut pas l'oublier et je suis parfaitement au courant de l'absence d'un siège de presse, des salaires indécents, de l'absence des couvertures sociales et des contrats pour beaucoup de journalistes». Le ministre sera encore une fois interpellé sur la carte professionnelle, le rôle de la commission provisoire de délivrance de cette dernière et les conditions pour son obtention. Le ministre réexpliquera avec exactitude et beaucoup de patience toutes les étapes à suivre aux journalistes concernés, soulignant que les photographes et caméramans sont considérés comme des journalistes à part entière et donc concernés par cette carte. Toujours à ce même sujet, le ministre affirme que 200 journalistes ont déjà déposé leurs dossiers. Dans son intervention, Hamid Grine qui répondait avec souplesse et grâce aux représentants des organes de la presse nationale, ne manquera pas de remettre les pendules à l'heure concernant la nomination de Miloud Chorfi à la tête de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel. Une question sur laquelle, les journalistes ont beaucoup insisté. A ce propos, le ministre a été très mesuré, perspicace, soulignant que cette désignation ne traduit aucunement une distinction, encore moins un choix au détriment d'un autre, indiquant que «cette décision n'intervient pas dans un sens sans l'autre et à ma connaissance on n'a pas désigné Miloud Chorfi en omettant une sommité, méritant mieux ce poste».Voilà peut-être une réponse lumineuse et franche qui va mettre fin aux critiques choquantes, comme qualifiées par le ministre à l'égard d'un homme qui a été journaliste et ne peut que répondre à sa mission avec productivité. Pour le ministre, le choix de Miloud Chorfi a été étudié dans le moindre détail. Pour le ministre, cet homme a des avantages particuliers, une expérience, «il est chaleureux, modeste et au service de la corporation», explique- t-il. Le ministre insiste surtout pour souligner le fait que «Miloud Chorfi est là pour rassembler et non pour diviser». Dans un esprit d'éthique; Hamid Grine a essentiellement voulu faire passer un message à ceux qui veulent comprendre, que «le journalisme ne doit pas être une arme pour détruire, mais pour construire, surtout pas un moyen pour insulter ou rapporter des faits diffamatoires à l'égard des personnes, sans preuve. Le journaliste soucieux de son pays a un rôle majeur dans la société». Dans le même sens, le ministre appelle à une presse rationnelle, juste et justifiée, une presse argumentée, exercée dans la loyauté. En plus, Hamid Grine a touché un point très sensible qui manque à la corporation aujourd'hui, la déontologie. Le métier est exercé dans des conditions inconvenantes où l'essentiel est absent. C'est justement ce manque qui doit être réinjecté dans la fonction du journaliste. A savoir, la morale et la philosophie dans le traitement de l'information, pour lui, «à la limite quand on a un doute, il faut s'abstenir». Sur un autre chapitre pour lequel il sera brigué par l'Expression, concernant sa vision en tant que ministre à l'égard des journalistes, Hamid Grine ne mâchera pas ses mots pour évoquer toute la misère des journalistes soulignant: «Je constate que certains éditeurs cumulent progressivement des milliards, alors que le journaliste est de plus en plus lésé dans sa fonction. On travaille sur ces injustices pour un projet qui va changer les donnes, on ne dira pas qu'on va aller vers une réduction de l'écart entre l'éditeur et le journaliste, mais je promets du moins que les salaires des journalistes vont connaître un grand pas en avant.» Dans ce même contexte, le ministre révèle que «beaucoup d'éditeurs y adhèrent et collaborent dans ce sens pour raser ce dénuement qui s'est installé dans la corporation». Pour ce qui est des injonctions prétendument données par le ministre en ce qui concerne la distribution des placards publicitaires en privant certains gros titres, le ministre a été très sobre en soulignant que «je n'ai jamais intervenu dans ce sens et je n'ai jamais donné ces prétendues injonctions». Abordant le sujet des créances, Hamid Grine était satisfait d'annoncer que sur 400 milliards de centimes 10% ont été récupérés, ce qui est déjà un grand pas en avant. Auparavant, le ministre avait inspecté le centre de diffusion situé à Kef Lakhal où il prendra connaissance des manques, mais aussi des projets à venir. Il aura aussi à contrôler la société d'impression de l'Est, la radio et le siège de la télévision, avant de prendre son envol vers Oum El Bouaghi.

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