L'Expression

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Bouira

Les marchés flambent

Confrontée à la menace du Covid-19, la patience du citoyen est encore mise à rude épreuve avec cette hausse.

à quelques jours de la nuit du doute et du mois de Ramadhan, la mercuriale subit déjà un lifting. En effet et depuis hier, vendredi, jour préféré pour les achats, les vendeurs de fruits et légumes revoient à la hausse le coût de leurs produits. Le ministre de l'Agriculture a, pour sa part, rassuré les citoyens en annonçant des prix raisonnables des fruits et légumes le Ramadhan prochain. D'ici là, ces mêmes citoyens seront à la merci des mercantiles qui ne cessent de revoir à la hausse les coûts des produits de large consommation. En effet, hier, et à travers l'ensemble des marchés de la wilaya, la pomme de terre était cédée à 80 DA/kg. La carotte ainsi que la courge coûtaient entre 80 et 100 DA/kg. L'artichaut et les petits pois qui sont des légumes de fin de saison, ce qui sous-entend la baisse de leur valeur, continuent à être vendus entre 50 et 80 DA, selon la qualité. Le citoyen peut se rabattre sur cette pomme de terre de moindre qualité et qui est proposée à 45 DA/kg. Le marché des fruits connaît aussi une envolée. Si pour le prix de la banane, la hausse trouve une explication suite à l'interdiction de l'importation des fruits. L'ail lui est produit localement produit et proposé à 200 DA la touffe. Cette hausse inexpliquée et injustifiée est l'oeuvre, selon les détaillants à l'entrée sur le marché de spéculateurs qui ont pignon sur la profession. Ni les services du commerce ni les associations des professionnels ne peuvent stopper cette anarchie, dont l'unique victime reste le simple client qui, à chaque occasion, met la main à la poche. Cette augmentation ira en crescendo selon les connaisseurs. En plus de cette hausse des fruits et légumes laquelle hausse touche pratiquement la totalité des produits, la viande blanche dont les prix ont frôlé ces derniers jours leur bas niveau avec 190 DA le kilogramme, connaît une augmentation puisque, hier, le poulet était cédé à 240 DA. La sardine, très prolifique en cette période coûtait sur les étals entre 800 et 700 DA, selon le lieu de vente. La viande rouge est quasiment inaborsable. Même les théories économiques de l'offre et de la demande qui influent sur le coût ne semblent point être respectées. La révision des prix, hélas touche aussi des produits subventionnés par l'Etat. Devant la rareté de la semoule, certains commerçants de mauvaise foi proposent, en catimini, le sac de 25 kg à 1200 DA, alors qu'il devait coûter 1 000 DA. Le lait en sachet à 25 DA subit lui aussi tout une panoplie de surenchère. Quand il est disponible, les chaînes se forment sans aucun respect des mesures de distanciation sociale. Les plus nantis, les pistonnés eux peuvent passer prendre leur part, quand tout le monde aura libéré les lieux. Les justifications liées au climat, à la forte demande ne tiennent pas la route, surtout que les produits sont largement disponibles et aucune pénurie, jusque-là argument avancé à chaque augmentation, n'est enregistrée. Où se trouve la faille donc? Pour les personnes rencontrées, la raison essentielle reste le monopole des intermédiaires et leur emprise sur les lieux de vente. Des filières entières activent dans l'informel et ont pignon sur les circuits commerciaux. Cette situation est facilitée par l'absence des organismes de contrôle relevant du ministère et des directions de wilaya. «Les commerçants dictent leur loi», nous confie encore notre interlocuteur.
L'administration, qui se cache derrière cette satanée liberté des prix fuit ses responsabilités. L'activité de vente et d'achat est régie par la loi qui exige des registres du commerce, des factures d'achat.

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