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Les leçons de Mohamed Saïd

Ayant réussi son premier examen, le candidat Mohamed Saïd pense d’ores et déjà à l’après-élection.

«On a atteint à 100% les objectifs que nous avons tracés pour la campagne électorale», c´est ce qu´a déclaré hier le candidat indépendant à l´élection présidentielle de demain, M.Mohamed Saïd.
Lors d´une conférence tenue au niveau du Centre international de presse (CIP), à Alger, le candidat a souligné qu´il s´est engagé dans cette élection pour jeter les bases de son«Parti pour liberté et justice» (PLJ) et s´enquérir du degré de l´engagement de ses partisans à travers le territoire national.
«On a réussi avec notre détermination, notre abnégation et notre engagement et cela sans aucune structure partisane(...) et Dieu merci la couleur orange de notre campagne qui symbolise l´espoir, l´optimisme et le renouveau est adoptée dans plusieurs wilayas déjà», a-t-il encore dit.

Et pour le résultat?

M.Mohamed Saïd n´entretient aucune illusion car, a-t-il expliqué, «je sais que le sort de l´élection est scellé depuis le 12 novembre dernier». «Je me suis engagé également pour profiter de l´aubaine que m´offre la campagne électorale afin de développer et d´expliquer aux citoyens les idées de mon parti», a-t-il encore expliqué avant de préciser qu´il compte déposer les statuts et les dossiers définis par la loi pour l´agrément de son parti au niveau du ministère de l´Intérieur et des Collectivités locales dans 15 jours.

Et si ce département refuse d´agréer le PLJ comme le parti Wafa par exemple?

«Je défends mon droit à la pratique politique et ce dans le cadre de la Constitution et de la loi», a-t-il soutenu soulignant que le pouvoir n´aura rien à gagner «en continuant de fermer le champ politique et médiatique qui a produit l´abstention qu´on observe depuis sa fermeture c´est-à-dire 10 ans».
Parlant justement de l´abstention, le candidat Mohamed Saïd a indiqué ne pas pouvoir prévoir le taux de participation car, a-t-il justifié, «nous n´avons pas de discipline électorale(...) mais on peut prédire un faible taux de participation».
Cette tendance s´explique, selon le conférencier, par la faillite des politiques sur le terrain et le fait que le peuple ne croit plus en ces derniers.

Quel remède?

M.Mohamed Saïd propose l´ouverture du champ politique et médiatique qui permet l´émergence d´une nouvelle classe à même de rendre la confiance aux citoyens. Il a appelé dans ce contexte à ouvrir le champ pour les partisans du boycott comme il est ouvert aux participants.
En réponse à une question d´un citoyen sur la possibilité de voir «le candidat du changement» s´allier avec les autres forces d´opposition qui prônent elles aussi le changement, le fils du Djurdjura ne s´oppose pas à une telle initiative.
«Oui pour toute forme de coopération avec les opposants, mais il faut s´entendre au préalable sur les principes sans entrer dans des calculs politiciens qui ne servent ni la nation ni la noblesse de la politique», a-t-il affirmé.
Sur un autre plan, le candidat indépendant a énuméré les 15 leçons qu´il a tirées de son périple électoral qui l´a conduit dans plusieurs wilayas du pays.
La leçon la plus importante est que les mêmes responsables partisans qui étaient au pouvoir bien avant 1999 continuent, toute honte bue, de promettre ce qu´ils ont promis depuis des années sans pour autant les réaliser. «Le plus étonnant est que ces mêmes partisans sont ceux-là mêmes qui émettent aujourd´hui encore d´autres promesses tout en dénonçant leur faillite», a-t-il indiqué.
L´autre leçon qui mérite d´être soulignée est celle selon laquelle le peuple algérien n´accorde plus d´intérêt et d´importance au discours des «pseudo et para politiques» qui ont terni, selon le conférencier, les missions nobles de la politique.
Le désespoir qui a frappé les citoyens affaiblis par l´attitude des dirigeants qui «disent ce qu´ils ne font pas et qui oublient leurs promesses de campagne» est également l´une des leçons tirées par Mohamed Saïd.
Cela étant, le candidat a constaté que «nous sommes loin de la culture d´Etat qui s´est reflétée à travers l´affichage anarchique» et que l´argent politique, ce qui convient d´appeler la politisation de l´argent ou plutôt «l´argentation» de la politique, «a commencé à tout gâcher et est devenu le critère principal dans les relations entre les hommes».
«Si cela continue à marcher ainsi, je crains que durant les élections à venir seuls les nantis pourront s´y présenter, et à ce moment-là nous assisterons à l´enterrement de la proclamation du 1er Novembre», a-t-il averti.

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