L'Expression

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Marche hebdomadaire, hier, du Hirak

Les «faux souvenirs» d'une nébuleuse

L'immense majorité des manifestants est constituée d'Algériens qui ont exercé leur droit constitutionnel à l'expression.

La guéguerre qui fait rage parmi les activistes qui se revendiquent du Hirak a fini par se faire voir dans des rues de plusieurs villes du pays. Une mobilisation en net recul dans de nombreuses wilayas, des slogans «sombres, déprimants et qui coupent toute perspective d'un avenir serein», comme les commente un citoyen dépité, font désormais partie du décor de la majorité des marches. «À croire que le Hirak est en train de se transformer en fabrique de haine recluse», dit notre interlocuteur en référence à une «très contestable volonté de rouvrir une blessure collective», insiste-t-il. Ceux-là sont reconnus d'entre tous. Arborant pour certains, tous les accoutrements d'un temps obscur qu'on voudrait ne jamais revivre, affichant un air «moderne», mais avec des regards «giclants» de haine à l'endroit de la République pour d'autres, ces «drôles» de manifestants n'ont visiblement qu'une idée en tête: vider le Mouvement populaire de sa sève libératrice pour la remplacer par un concentré de «faux-souvenirs», d'une mouvance qui a voulu enterrer le peuple algérien. Ces énergumènes qui ont réussi à décourager beaucoup de bonne volonté qui ont déserté le Hirak et le désespoir que portent certains slogans ont, encore hier, trouvé le moyen de provoquer une autre reculade.
En fait, comme le soulignent beaucoup d'observateurs de la scène nationale, le Hirak est pris à la gorge par des idéologues du chaos qui s'emploient à empêcher toute autre expression que la leur. Ce n'est pas démocratique comme comportement, mais qui a dit que Rachad pouvait en avoir l'envie? Non. En fait, il n'y a pas grand-chose à dire sur les marches d'hier, sauf que les marcheurs sont de moins en moins nombreux et qu'on ne voit objectivement pas d'autres missions au Hirak d'aujourd'hui, sauf à servir de défouloir pour des citoyens et de piédestal pour une nébuleuse haineuse, dont on devine un peu l'objectif, mais l'on a du mal à comprendre le mode opératoire. Les chefs de file de l'islamisme radical, campés en Occident, ont appelé leurs troupes à «bruiter» les marches, histoire de donner l'illusion que leur voix est celle du peuple. Ils n'ont pas vraiment réussi, pour la simple raison que, sorti du bonhomme à l'accoutrement d'un temps obscur et du «moderne», avec des regards «giclant» de haine, l'immense majorité des manifestants est constituée d'Algériens qui ont exercé leur droit constitutionnel à l'expression. Cela pour dire que le problème n'est pas dans l'acte de marcher pour exprimer une opinion, mais dans les groupuscules obscurantistes qui travaillent à rouvrir la parenthèse sanglante des années 90. Dans toutes les villes où les marches ont eu lieu, l'on a surtout vu des citoyens, dont le souci premier est de préserver l'important acquis politique de l'expression et le droit de manifestation.
Des Algériens ont marché, entonné des slogans, ont débattu, marqué leur présence en faisant savoir leur détermination à contribuer à l'édification de la deuxième République qui, insistent-ils, sera démocratique, moderne et puissante. L'alliance des extrêmes qui veut amener les citoyens à bouder les urnes pour poursuivre sa basse manoeuvre ne réussira visiblement pas à convaincre tous les Algériens que la liberté passe par le chaos.

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