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ENVOLÉE DES PRIX DU PÉTROLE

Les Faucons de l’Opep haussent le ton

Téhéran accuse certaines «puissances» de favoriser «artificiellement» la hausse des prix de l’or noir.

Le prix du baril de pétrole monte «artificiellement» à des fins économiques et politiques, a déclaré hier l´Iran. «La hausse de la consommation est inférieure à celle de la production. Le marché est bien fourni (mais) les prix augmentent et cette situation est artificielle et imposée par des puissances», c´est ce qu´a souligné Ahmadinejad, le président de la République islamique d´Iran.
Cette déclaration a été faite dans le cadre de la 29e session du Conseil ministériel du Fonds de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tient à Ispahan en Iran.
Sans citer nommément ceux qui sont derrière les juteuses opérations financières qu´offre un marché pétrolier en folie, le président iranien a tenu à dévoiler, sans tout de même les préciser, leurs desseins inavouables. «Certains, pour des objectifs politiques et économiques, contrôlent le prix de manière artificielle», a-t-il tout simplement tenu à souligner.
D´un autre côté, Mahmoud Ahmadinejad voit d´un mauvais oeil la chute effrénée de la devise américaine. Le dollar figure parmi les principales causes qui «affectent l´économie mondiale et en particulier celle des pays exportateurs d´énergie». Le président de la République d´Iran préconise la création d´un panier de devises.
Et pourquoi pas une autre devise pour remplacer le billet vert. Une façon symbolique de mettre fin à l´hégémonie financière américaine. L´argument d´Ahmadinejad est implacable. «Les réserves en devises des pays de l´Opep ont été lourdement affectées par la baisse du dollar», a ajouté en substance le président iranien. La réunion du 22 juin qui se tiendra à Djeddah en Arabie Saoudite entre pays consommateurs et pays producteurs, risque d´être sérieusement animée. La mise en garde envoyée par les huit pays les plus industrialisés de la planète aux spéculateurs qui sont sérieusement soupçonnés d´être derrière les records successifs établis par le baril de pétrole, est en toute apparence en train de faire l´unanimité. Ahmadinejad a-t-il saisi la balle au bond? M.Chakib Khelil, président en exercice de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole, fut l´un des premiers à avoir défendu cette thèse faisant face aux pressions américaines qui prétendaient, corps et âme, que l´envolée des prix de l´or noir était due à un manque de pétrole sur le marché.
L´Opep a été ardemment sollicitée pour augmenter sa production.
L´Arabie Saoudite a annoncé une augmentation de sa production de 200.000 barils par jour en juillet. Ils viendront s´ajouter aux 300.000 barils par jour décidés en mai.
Le marché pétrolier, après avoir montré dans l´immédiat une totale indifférence à cette annonce, semble s´être montré plus sensible hier, puisqu´il a enregistré une sérieuse baisse, cotant 132,85 dollars à New York.
Est-ce un feu de paille? Possible, puisque le président américain a déclaré dimanche au journal The Observer que «le programme nucléaire iranien est la plus grande menace à laquelle le monde est confronté».
Une déclaration qui risque d´aggraver la crise des marchés de l´or noir. Le baril est réputé posséder une ouïe très fine.

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