L'Expression

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Sommet d'Alger

Les États arabes à l'épreuve

Les contextes régional et international compliqués confèrent à ce rendez-vous arabe un caractère à la fois important et exceptionnel.

«Faire de la question palestinienne la cause majeure de toutes les causes nationalistes», c'est l'une des résolutions prises lors du premier Sommet arabe tenu en mai 1946 en Égypte sous l'égide du roi Farouk. Près de 80 ans plus tard, les pays arabes sont encore une fois convoqués par l'Histoire. Le Sommet d'Alger programmé les 1er et 2 Novembre prochain accorde une place de choix dans son ordre du jour à la cause palestinienne. On dit que l'Histoire est un éternel recommencement des choses, mais avec des coûts exorbitants à chaque leçon ratée. Vu sous cet angle, le rendez-vous d'Alger, les 1er et 2 Novembre prochain, s'annonce comme un nouveau test, un nouvel examen pour les 22 États arabes. Les contextes régional et international compliqués confèrent à ce rendez-vous arabe un caractère à la fois important et exceptionnel. Important, car c'est l'existence même de la Ligue des États arabes en tant que plus vieille organisation régionale dans le monde qui se joue. L'échec de ce Sommet signifierait une déflagration de cette organisation et une fragmentation définitive du Monde arabe déjà fragilisé par les multiples crises qui le rongent de l'intérieur. C'est de ce souci que découlent les efforts de l'Algérie visant l'unification des rangs arabes et palestiniens à la faveur de ce Sommet. L'unification des rangs palestiniens est un grand chantier. La tâche s'annonce d'une extrême complexité au vu des profondes divergences qui minent les factions palestiniennes mais le challenge est réalisable. N'oublions pas que c'est à Alger qu'a été proclamée, pour la première fois, la naissance de l'État palestinien. C'était le 15 novembre 1988, au Palais des Nations, à Alger, quand le défunt dirigeant Yasser Arafat a prononcé son célèbre discours devant le Conseil national de l'Organisation de libération de la Palestine, annonçant ainsi la création d'un État palestinien dont la capitale sera El Qods El Charif. «Au nom d'Allah et au nom du peuple arabe palestinien, je proclame l'établissement de l'État de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El Qods», avait déclaré Arafat. La proclamation de l'État de Palestine en Algérie, en novembre 1988, a constitué le socle stratégique pour le lancement du processus d'édification de l'État palestinien. C'est dire que si l'État palestinien a été proclamé à Alger, il n'est pas impossible qu'il se réconcilie au sein même de son berceau qu'est Alger. La conférence d'unification, rappelle-t-il, réunira 15 factions, dont l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à laquelle sont affiliés 13 autres mouvements, et à leur tête le Mouvement «Fatah», en plus des deux «Hamas» et le Mouvement du «Jihad islamique».
N'ayant jamais dévié de ses positions de principe, la démarche de l'Algérie confirme son rôle historique et son souci de mettre de l'ordre, contribuant ainsi à renforcer la position arabe en ces circonstances exceptionnelles.
Ensuite, il ne faut jamais perdre de vue que le déclin de la région arabe a eu un impact considérable sur la question palestinienne. Viser les régimes arabes, c'est aussi viser la question palestinienne. D'où l'importance capitale de cette réconciliation que propose l'Algérie. Il faut souligner également que la tenue du Sommet arabe en Algérie, à l'occasion de l'anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution de Libération a une haute portée symbolique. Il va sans dire que cette symbolique est susceptible de conférer à ce rendez-vous une plus grande importance et surtout une résonance internationale. C'est en filigrane le rôle de l'action de la diplomatie algérienne au niveau régional et international. C'est ce qui fait dire à tous les spécialistes du dossier arabe que les résultats de ce Sommet arabe seront exceptionnels, positifs et d'une grande importance pour remettre les choses en ordre, au service des questions arabes en général et de la question palestinienne en particulier. Dans le même ordre d'idées, il n'est pas exclu que ce Sommet soit couronné. Nous voulons que ce Sommet établisse un programme, prenne une batterie de décisions et aboutisse à des conclusions capables de réévaluer et d'accorder plus d'attention aux pays arabes. Depuis le début des préparatifs pour ce Sommet, l'Algérie n 'a ménagé aucun effort pour garantir son succès, car il y va de la réussite de toute la nation arabe. Son devenir et son destin se jouent à Alger. 

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