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Sécheresse

Les eaux usées comme solution?

elles constitueraient une alternative pour le secteur agricole et les espaces verts, notamment indiquent les spécialistes.

Cela fait des mois maintenant que l'été a décidé de jouer aux prolongations. Ce qui ne peut qu'exacerber la situation de stress hydrique que vit le pays. Si la parade a pu être trouvée concernant la consommation d'eau potable en optant pour le dessalement de l'eau de mer qui s'est finalement imposé comme le fer de lance de la stratégie de lutte contre le déficit de chute de pluie, il n'en est pas de même pour le secteur de l'agriculture. Nos terres ont soif. Le pays n'ayant pas été assez gâté par le ciel jusqu'à maintenant. C'est une évidence. Le recours aux eaux non conventionnelles est un des recours évoqués pour faire face à ce stress hydrique qui persiste. Les eaux usées constitueraient une alternative pour le secteur agricole et les espaces verts, notamment indiquent les spécialistes. Il faut «donner la priorité au secteur névralgique et stratégique. Utiliser les eaux de rejet qui représentent un potentiel important pour certains secteurs particulièrement pour l'agriculture et les espaces verts.
Les eaux de rejet représentent pratiquement 20% de l'eau qui est mobilisée et utilisée par le secteur agricole et qui est estimée à 1, 500 milliard de m3 qui sont rejetés à la mer, alors que nous disposons de 200 stations d'épuration», a déclaré, hier, sur les ondes de la chaîne 3, Brahim Mouhouche, professeur et chercheur à l'École nationale supérieure d'agronomie (Ensa). Il faut rappeler que plusieurs projets de stations d'épuration sont déjà fonctionnels. Celui de Mahelma (ouest d'Alger) d'une capacité de 40000 m3/j, a été mis en service, celui d'El-Hamiz dédié à l'alimentation de plusieurs communes des régions centre et est de la capitale, est en principe opérationnel. Ces infrastructures viendront en plus de 2000 stations de pompage, quelque 100 stations de traitement d'eau, 20 stations de déminéralisation et 13 stations monobloc de dessalement de l'eau de mer, livrées par l'ADE en 2020. Il faut souligner que le pays fait face aussi à un autre phénomène qui exacerbe son stress hydrique: le gaspillage de l'eau.
Un vaste programme a été lancé le 22 mars 2021, programme national baptisé «Eco'Eau 2021» dont le but était de lutter contre toutes les formes de gaspillage. Plus d'un milliard de m3 d'eau sont jetés dans la nature en Algérie, alors que le pays pourrait au moins réutiliser 700 ou 800 millions de m3 pour irriguer en complément les grandes cultures, déplore le professeur Brahim Mouhouche. Le gouvernement s'est, par ailleurs, lancé dans un chantier d'envergure et ambitionne de porter le volume des eaux épurées à 2 milliards m3/an, à l'horizon 2030. Il est estimé actuellement à 450 millions m3 par an. Le manque d'eau, la faible pluviométrie en ce mois de novembre n'inquiète cependant pas outre mesure le président de la Chambre de l'agriculture d'Alger. «C'est pratiquement la même situation que l'an dernier à la même période», a fait remarquer Brahim Zeraïbia, interrogé par la Radio nationale d'expression française. «Il va y avoir de la pluie et les fellahs au niveau du territoire national ont déjà labouré leurs parcelles», a-t-il ajouté rassurant. Se montrant moins alarmiste, il a affirmé qu'«il n'y a pas de retard sur le calendrier pluviométrique qui s'étend, de décembre jusqu'à février». «On n'est pas vraiment dans une période de crise ou de sécheresse», a estimé le président de la Chambre de l'agriculture de la capitale. La réalité est pourtant bel et bien là. L'Algérie est classée au 29e rang des pays les plus touchés par la sécheresse, d'après un classement établi par l'organisation Word Ressources Institute (WRI). Et par les temps qui courent, la situation est loin de s'améliorer.

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