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FLAMBÉE DES PRIX DES FRUITS ET LÉGUMES

Les députés sous anesthésie

Aucune commission parlementaire n’a tenté de sortir sur le terrain pour enquêter sur les barons du marché.

Le fossé s´élargit davantage entre les élus et le peuple. Alors que le citoyen est embarrassé par la flambée des prix des fruits et légumes, ses élus lui tournent complètement le dos. Censés exposer les préoccupations des citoyens et défendre leurs droits, les élus se montrent plutôt solidaires du gouvernement, laissant ces derniers livrés à eux-mêmes.
Ni interpellation du gouvernement, ni intervention n´a été enregistrée pour mettre le holà à la frénésie des prix. «Aucune commission parlementaire n´a tenté d´enquêter sur ce sujet qui brûle l´actualité depuis le Ramadhan», assure une source parlementaire. Pis encore, la séance des questions orales, tenue jeudi dernier, était une occasion pour tancer le gouvernement et l´interpeller en live sur ce phénomène. En vain.
Les députés n´ont pas su exploiter cette opportunité pour marquer le point et regagner la confiance des citoyens. Pourtant, le premier responsable du secteur du commerce était présent à l´APN. Sur les 389 députés, un seul a pris la peine d´interpeller le ministre sur la problématique du marché et le diktat des spéculateurs.
Les parlementaires étaient beaucoup plus préoccupés par leurs propres affaires que par les problèmes des citoyens et des histoires du marché. Ils sont même devenus insensibles aux préoccupations de la population et tentent même de cacher la réalité. «Il n´y a pas de flambée des prix des légumes et des fruits actuellement», a commenté un député du parti majoritaire. «Les prix étaient beaucoup plus élevés durant le mois de Ramadhan», renchérit-il en rejetant la thèse de la flambée des prix. «Nous sommes avant-tout des citoyens, nous aussi nous faisons quotidiennement le marché et nous vivons avec les citoyens», s´exclame-t-il en guise de justification. Or, toute la différence est là. Un député qui touche 30 millions de centimes peut s´offrir une table bien garnie tous les jours sans pour autant se plaindre de son impact sur le budget. Mais c´est loin d´être le cas pour le simple fonctionnaire percevant un salaire de 20.000 dinars. Pour ce dernier, l´exploit est d´ assurer le lait et le pain à ses enfants. Confronté à des lourdes charges ménagères et devant des prix en folie, le citoyen ne sait plus où donner de la tête. Il faut reconnaître que les élus comme l´ensemble de la classe politique ont failli à leurs missions. Au lieu d´accompagner et d´apaiser les esprits, les partis comme les élus se sont éclipsés laissant le champ libre aux spéculateurs.
Rien n´a fait réagir la classe politique. Ni l´augmentation des prix des fruits et légumes, ni la rentrée scolaire et sociale n´a attiré leur attention. Les partis politiques sombrent dans l´immobilisme en attendant les sénatoriales pour remettre en branle la machine électorale.

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