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PRIX DU PASSEPORT, CHUTE DES PRIX DU BARIL DE PÉTROLE ET OPACITÉ DANS LA GESTION

Les députés font le procès du gouvernement

Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition, les députés étaient unanimes sur la nécessité de revoir le tarif du passeport qui pénalise principalement les couches sociales.

Mise en garde, reproche et critique. Les débats sur l'avant-projet de loi de finances 2015 se sont transformés en une tribune de diatribes. Les députés ont saisi l'occasion de la présence du gouvernement pour vider leur sac. La plupart des intervenants ont relevé en préambule le prix du passeport qui passera de 2000 à 10.000 DA à partir de 2015, un prix jugé excessif, voire inabordable. Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition, les députés étaient unanimes sur la nécessité de revoir le tarif du passeport qui pénalise principalement les couches sociales.
«Nous demandons de revoir le prix du passeport», a martelé Délakhi, député du FLN. Ce député n'a pas compris pourquoi ce prix a été gonflé d'un seul coup pour atteindre les 10.000 DA. «Ce n'est pas normal pour un père de famille de cinq personnes de payer 50.000 DA, c'est un salaire entier», a-t-il déploré. La députée de l'Alliance de l'Algérie verte, lui a emboîté le pas. Celle-ci a estimé que l'obtention d'un passeport est un droit de chaque personne.
«L'augmentation du tarif du timbre n'est qu'une manière de récupérer les augmentations de salaires». D'autres intervenants ont appelé le gouvernement à réduire ce tarif pour permettre à tous les citoyens d'acquérir ce document. Cette question a été au coeur des débats, au sein de la commission des finances. «Il y avait un consensus au sein de la commission pour réduire ce tarif à 4000 DA, mais à la dernière minute, il a été décidé de n'apporter aucun amendement», avoue M.Bouchache député d'El Islah et membre de ladite commission. Selon lui, il y a eu une injonction de quelque part. Notre interlocuteur rappelle que ce n'est pas la première fois qu'on assiste à ce genre de problème.
La députée Bentorki du FLN et membre de la commission, explique que tout le monde était pour une réduction du tarif, mais il n'y avait pas de consensus sur le prix. «La commission a préféré laisser le soin aux députés pour proposer un tarif raisonnable», a-t-elle justifié en assurant toutefois que la commission va revenir à la charge pour réduire ce tarif. Ce qui est sûr, les élus du peuple vont faire un forcing sur le gouvernement pour ramener le prix à un seuil abordable. La chute des prix du baril de pétrole a été une autre préoccupation vivement soulevée par les députés. Pour eux, le gouvernement ne peut plus poursuivre cette politique de financement. devant la dégringolade des prix du pétrole, l'Exécutif n'a plus d'autres choix que de diversifier ses ressources.
«La sonnette d'alarme est tirée», a estimé la députée de l'Alliance de l'Algérie verte qui a rappelé que l'Economie nationale repose essentiellement sur les recettes des hydrocarbures. «Nous devons en urgence penser à créer d'autres alternatives», a-t-elle soutenu. Le député du TAJ, Abdelhalim Abdelouahab, a relevé la chute des prix du pétrole, alors que nos importations continuent de grimper dépassant le seuil de 55 milliards de dollars par an.
Ce député a appelé le gouvernement à rationaliser ses dépenses pour pouvoir assurer l'importation du blé et du lait. «Il faut arrêter d'octroyer des budgets à l'aveuglette», a-t-il martelé. Le représentant du parti TAJ a invité le gouvernement à donner des détails sur la façon de calculer le prix de référence du baril dans la loi de finances. Le député FLN de Naâma, Slimane Saâdaoui n'a pas été tendre dans son intervention.
Se référant à la situation sur le terrain, ce député accuse le gouvernement d'avoir échoué. Selon lui, des budgets énormes ont été débloqués sans pour autant créer des postes d'emploi. «Notre jeunesse est perdue, des universitaires se sont convertis en vendeurs de légumes», a-t-il déploré en qualifiant cette situation de «dramatique». Les députés du Sud ont saisi cette tribune pour soulever les problèmes de la région, surtout après la fermeture des frontières.

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