L'Expression

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LA FIN DE LA PHASE DE LA COLLECTE DES SIGNATURES EN VUE DES LOCALES

Les choses sérieuses commencent

Cette réalité politique pèsera de tout son poids dans les prochaines élections, le désintéressement des citoyens est pris au sérieux par la classe politique.

Les listes électorales en vue des élections locales du 23 novembre prochain, ont été remises hier. Aujourd'hui s'ouvre la deuxième étape qui consiste à recentrer les préparatifs au niveau politique et partisan.
Les locales vont se dérouler dans une conjoncture très difficile, la crise économique et financière s'invite avec acuité dans ces joutes avec ses retombées sociales, seul le citoyen lambda subirait ses conséquences néfastes. L'enjeu est de taille, surtout que la responsabilité d'assurer des élections libres et honnêtes est l'affaire de la Haute Instance indépendante du surveillance des élections (Hiise), et les pouvoirs publics et aussi, les partis politiques dont l'attitude à entreprendre doit se mesurer par rapport au contexte délicat dans lequel se trouve le pays.
Pour ainsi dire, les élections locales du 23 novembre sont un vrai test pour la classe politique en général, et la société en particulier, une société qui affiche une démission totale envers la chose politique à cause des comportements et des pratiques immorales sur le plan politique de certains élus qui ont fait de leur participation aux élections municipales un moyen pour s'enrichir et tourner le dos aux doléances des citoyens qui se débattent dans le dénuement et la déchéance. Cette réalité politique pèsera de tout son poids dans les prochaines élections, le désintéressement des citoyens est pris au sérieux par la classe politique, par peur de se voir sans candidats potentiels disposant d'un capital de crédibilité et de moralité avérées. C'est ce qui explique la banqueroute et la faillite des partis politiques sur ce plan, ils sont dans l'incapacité de trouver ou dénicher des candidats en mesure de refléter ces critères, synonymes de probité et d'intégrité.
Cette donne est expliquée autrement par la Hiise qui veut renvoyer dos à dos et les partis politiques et les pouvoirs publics. Le président de cette instance, Abdelwahab Derbal déclare à qui veut l'entendre que «les politiciens qui activent pendant les élections sont les premiers concernés par le déroulement serein des élections. De ce fait, ils sont appelés à travailler ensemble pour trouver de nouveaux mécanismes efficaces pour encourager l'ensemble à oeuvrer pour des élections honnêtes», indique, Abdelwahab Derbal.
Donc, pour lui, les élections locales prochaines sont l'apanage des partis politiques, sans qu'il y ait de garanties de la part de son instance qui a été décriée par ces mêmes partis politiques durant les élections législatives du 4 mai.
Les locales du 23 novembre sont à nos portes, mais Abdelwahab Derbal, sur la base des insuffisances qui ont caractérisé les législatives du4 mai dernier, répond par rapport à la sempiternelle question des garanties qui devraient être offertes que ce soit par son instance ou les pouvoirs publics, en faisant dire que «les élections sont régies par la loi organique et, pour changer cette loi, il faut beaucoup de temps, ce que nous n'avons pas pour modifier ou améliorer cette loi», c'est une réponse qui ne veut rien dire, puisque le déroulement du processus électoral est encadré par des instruments juridico-politiques en vigueur.
Les locales sont le lieu où la course est effrénée dans 1 541 communes sans oublier les Assemblées de wilayas, c'est dire que l'importance de ces élections réside dans l'engouement que cela pourrait enclencher de la part des citoyens qui considèrent que la commune est la colonne vertébrale des institutions élues de par son caractère intrinsèque et organique par rapport aux questions brûlantes de leur quotidien.
On ne peut pas être à la tête d'une importante instance à l'image de la Hiise et exhorter les partis politiques à faire l'effort nécessaire pour assurer la régularité des élections locales prochaines. Derbal appelle les partis politiques à suivre ses commandements en soulignant que «pour ce faire, il leur faudrait mobiliser toutes leurs énergies militantes, leurs ressources humaines, financières, leurs capacités de communication pour sécuriser les opérations électorales», assure-t-il. Dans cette logique que développe Derbal, il n' y a que le Front de Libération national (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) et à un degré moindre, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui sont capables de se référer à leur potentiel militant de par leur introduction dans les rouages des institutions élues afin de faire de leurs élus et leurs militants un moyen de choix pour financer et déployer leurs ressources humaines et peser de leur poids dans les prochaines joutes des locales.
Les prochaines jours, on assistera à la valse des recours qui vont se manifester en force de la part de certains partis par rapport aux listes électorales et la collecte des signatures. Est-ce que Derbal va leur répondre qu'«il faut beaucoup de temps, ce que nous n'avons pas pour modifier ou améliorer cette loi», ou aux partis eux-mêmes de s'atteler à parer à cette situation biscornue?! Déjà, le spectre de l'abstention plane sur ces joutes électorales, au lieu de rassurer les concernés par celles-ci et les mettre en confiance, Derbal fait dans l'amateurisme politique quant à son instance censée jouer le rôle d'instrument politique et juridique pour asseoir les leviers d'un processus électoral transparent et propre.
Les enjeux de ces élections des locales se présentent comme un défi à relever sur le plan politique étant donné que la configuration en cours par rapport à ce rendez-vous important commence à connaître un renversement électoral annonçant de la sorte une carte électorale nouvelle en rupture avec le personnel politique et partisan qui existait déjà. Les partis d'opposition concernés par les élections locales prochaines interpellent les pouvoirs publics par rapport à cette question lancinante qui taraude leur esprit, en rappelant que le seuil de 4% est un moyen pour réduire l'intervention des protagonistes politiques dans le champ électoral par une simple décision administrative sans que cela exprime un principe d'une expression démocratique et pluraliste.Une chose est sûre, la nouvelle carte qui sortira des urnes durant les joutes des locales prochaines, connaîtra une véritable métamorphose.
Reste à savoir si cette nouvelle dynamique électorale et politique qui se profile à l'horizon, pourrait se proposer comme un véritable parachèvement électoral et politique susceptible de participer dans l'ancrage et la consécration de la stabilité politique et le front social qui est en proie à une situation économique et financière des plus critiques.

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