L'Expression

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1 220 MORSURES ONT ÉTÉ ENREGISTRÉES

Les chiens n'aboient plus à Oran

La situation inquiète au plus haut niveau, au grand dam des habitants et des visiteurs de la deuxième capitale du pays, Oran.

La ville d'Oran est-elle en passe de se clochardiser à telle enseigne que les chiens, les chats et les rats ont leur dernier mot à dire en s'imposant de manière identique à celle des grands maîtres instaurant leur diktat de jour comme de nuit dans une cité gangrenée par mille et un phénomènes? C'est du moins ce que l'on peut avancer face à une situation qui n'est pas près de prendre du recul de sitôt. Parmi ces phénomènes, les chiens n'aboient plus en sillonnant tranquillement les artères de la ville, tandis que les chats ne miaulent pas alors que les rats se frayent, en toute quiétude, des chemins en se faufilant entre les passants. Ces trois espèces sont, bien mieux, passées à l'action en mordant les passants. C'est ce que l'on relève des bilans des services de la Prévention de la direction de la santé et de la population. Dans ce rapport expéditif, l'on souligne que plus de 1 200 personnes ayant été victimes des morsures lambda dont plus de 800 cas ont été provoqués par les chiens errants contre 271 causés par des chats et 115 morsures «accomplies» par des rats. Ajouter à cela les quelque 117 cas de conjonctivite provoqués par la dégradation du cadre de vie, la situation ne peut que s'amplifier au grand dam des habitants et des visiteurs de la deuxième capitale du pays tant vantée par le chanteur judéo-arabe, Lilli Abassi fredonnant l'immortel hymne dédié à «Wahrane-El Bahia». Des chiens dressés sont devenus maîtres des lieux! Où sont donc passés les services municipaux en charge de la «dératisation» et la «démoustication» des cités? «Ils sont sur le terrain», diront souvent les responsables en charge de la gestion des affaires de la cité. Or, le contraire se produit, d'autant plus que le constat est de visu constatable. La cité n'est plus belle ni totalement nettoyée. Le manque de civisme se conjugue avec la passivité et le laxisme des pouvoirs locaux, notamment en ce qui concerne le nettoiement de la ville. Les APC sont-elles défectueuses à tel point que la ville, se préparant pour les Jeux méditerranéens, soit laissée à l'abandon, notamment dans ses entrailles? C'est en tout cas, le temps du pullulement des rongeurs et la prolifération ahurissante des chiens errants guettant le passant pour le mordre et l'envoyer tout droit dans un lit d'hôpital pour des soins intensifs dont ceux assumés, à coûts de plusieurs milliers de dinars, par les services épidémiologiques locaux et les représentations locales de l'Institut Pasteur en prenant en charge toutes les maladies infectieuses et épidémiologiques. Cette rage animale fait des dégâts humains en provoquant pas moins de plusieurs dizaines de décès chaque année. Ce n'est un secret pour personne, le chien est un ami loyal de l'homme. Seulement, l'homme exploite ce chien à des fins malsaines et souvent criminelles. Plusieurs cas d'agressions à l'aide des chiens ont été enregistrés dans la wilaya d'Oran. C'est le cas d'un automobiliste, accompagné par son copain, qui a fait l'objet d'une attaque inédite perpétrée à leur encontre par des jeunes ayant lâché contre eux leur gros chien. Ce dernier, hautement dressé, est allé droit dans sa besogne en s'attaquant à sa proie, particulièrement dans ses parties génitales. Les chiens sont également exploités dans le trafic de... drogue. La déposition faite par la victime a abouti à l'arrestation des «chiens maîtres», des agresseurs. Les mis en cause ont été jugés et condamnés pour agression à l'aide de chien. La partie ouest du pays est devenue la plaque tournante du trafic de drogue, d'où la multiplication et la transmutation des moyens à utiliser dans le cadre d'un tel trafic qui continue à constituer l'une des premières priorités de la traque déclenchée par les services de sécurité, la sûreté et la Gendarmerie nationale.
Dans une affaire, traitée récemment, les services de sécurité, ayant démantelé un réseau de trafic de drogue, ont saisi, en plus des stupéfiants...quatre chiens dont deux rottweilers et un grand berger allemand. Selon le peu d'éléments recoupés, les membres dudit réseau sont hautement organisés et grands connaisseurs des techniques leur permettant l'exploitation des chiens dans leurs «missions» criminelles.
Les chiens, saisis, répondaient au quart de tour aux ordres de leurs maîtres. «Ils (les chiens) agissaient automatiquement à la voix de leur maître ou encore au simple clic formulé par leur maître.» Un autre cas inédit a été perpétré par un dealer résidant dans le quartier populaire d'El Hassi. Celui, dont le domicile devait faire l'objet de perquisition, n'a trouvé rien de mieux à faire que de lâcher son chien rottweiler contre les policiers dépêchés par le procureur de la République par-devant le tribunal d'Oran dans le cadre d'une opération liée à la lutte contre les stupéfiants.
Le chien est, à la faveur de l'interdiction frappant le port d'armes blanches, devenu une autre arme fatale tant... convoitée. Nos législateurs auront-ils un jour la présence d'esprit en abordant une telle problématique qui continue à prendre des formes phénoménales?
En attendant, les chiens d'Oran n'aboient plus, ils sont passés à l'acte...criminel leur ayant été inculqué par des individus dont la criminalité coule dans leurs veines.

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