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RÉFORME DU SYSTÈME ÉDUCATIF

Les chantiers de Baba Ahmed

Longtemps critiquée à tort et à travers, l'orientation de l'Ecole algérienne tourne vers le savoir, l'universalité et la démocratie.

Sans pour autant remettre en cause les fondements de la réforme de l'éducation engagée en 2003 par la commission Benzaghou, le ministère de l'Education nationale ouvre le débat avec tous les intervenants du secteur, à partir des premiers jours du mois en cours. Le ministre de l'Education nationale est allé droit au but, lors de la rencontre des directeurs de l'éducation des wilayas, les représentants des syndicats et les parents d'élèves, qui a eu lieu au siège du ministère à Alger.
«L'évaluation périodique de l'enseignement obligatoire de 6 à 16 ans, est une étape que nous devons marquer, afin de déceler les points forts et les points faibles de notre système éducatif», a souligné Abdelatif Baba Ahmed.
Tenant compte de l'évolution et des insuffisances enregistrées depuis le lancement du processus des réformes, le ministre a avancé quatre projets principaux, présentés sous le chapitre des défis du siècle. L'évaluation du programme de l'enseignement obligatoire de la dernière réforme de 2003, l'amélioration des conditions de scolarité et la garantie des chances de réussite à tous les élèves, la formation des formateurs et la modernisation de la gestion et de l'administration du secteur à travers l'intégration et l'élargissement de l'utilisation des TIC, constituent la base de son projet.
Pour ce faire, Baba Ahmed a donné des orientations claires et fermes. D'abord, l'ouverture et l'encouragement du dialogue au niveau local pour faire un état des lieux exhaustif, et ce, à commencer par relever les lacunes en toute liberté et démocratie dans les écoles primaires, les CEM et les lycées. Après une première étape, c'est au tour des rencontres wilayales et régionales avant d'arriver à une rencontre nationale. L'ensemble des participants devront dégager une plate-forme comportant les critiques, les revendications et les propositions qui vont dans le sens de la résolution des lacunes.
Le ministère devra ensuite, rassembler l'ensemble des acteurs concernés, afin de dégager des recommandations logiques et rationnelles qui seront tirées de l'ensemble des documents qui auront été soumis au préalable.
Répondant au sujet de l'ensemble des revendications et les préoccupations soulevées de part et d'autre, à commencer par la surcharge des programmes scolaires, le facteur temps, la surcharge des classes, la violence dans l'environnement scolaire et autres phénomènes influents, le ministre a affirmé que «le dialogue est justement ouvert avec l'ensemble des partenaires sociaux et la famille de l'éducation qui vont débattre de tous les sujets, afin de trouver des solutions aux problèmes posés».
Le phénomène de la déperdition scolaire a interpellé tout le monde au point de remettre en cause la disparition de l'enseignement technique. La vision réductrice de la société envers la formation technique et professionnelle, a été vivement critiquée. «N'est-il pas mieux avant tout, d'avoir un diplôme technique et s'assurer un travail, que de décrocher son baccalauréat et accrocher ensuite son diplôme de l'université pendant des années au mur?», s'est interrogé un directeur de l'éducation. Il n'y a pas de sot métier, a-t-on ajouté.
Le taux de scolarisation a atteint 98,21% en 2012, contre 43% en 1965. Quant au taux d'occupation des locaux, le chiffre à atteint 30,14% en 2012, contre 66% en1962.
Par ailleurs, ce que l'on déplore auprès des syndicats et des représentants des parents d'élèves, c'est l'insuffisance du temps qui a été accordé pour un tel projet qui demande une énorme réflexion et l'adhésion de tous. Il convient de rappeler que le projet de l'évaluation des réformes, a été adopté le 28 janvier dernier à l'Assemblée populaire nationale.

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