L'Expression

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OUVERTURE DE LA FRONTIÈRE ENTRE L'ALGÉRIE ET LE MAROC

Les caprices de Mohammed VI

A travers un communiqué parvenu hier à L'Expression, le ministère algérien des Affaires étrangères a mis en exergue les reniements du Maroc pour la normalisation des relations entre les deux pays.

Alger a identifié les obstacles qui minent les relations algéro-marocaines. Des entraves qui doivent être levées pour parvenir à un climat plus apaisé. L'Algérie y a émis trois conditions: arrêt de «la campagne de dénigrement menée par des cercles officiels et non officiels marocains contre l'Algérie», la «coopération effective du Maroc pour arrêter les flux de trafics, notamment de drogues» et le «respect de la position algérienne au sujet de la crise du Sahara occidental».
Un triptyque non négociable. Rabat a pris la mouche et s'en est offusqué. Les autorités marocaines qui n'ont pas jugé utile d'élever la voix au sujet des graves propos tenus par le secrétaire général de l'Istiqlal, seconde force politique du Maroc et membre de la coalition gouvernementale que dirigent les islamistes du PJD, ont cependant violemment commenté la position algérienne en ce qui concerne la question sahraouie. Le «plus grave» des préalables posés par l'Algérie pour une éventuelle ouverture des frontières selon le communiqué de la diplomatie marocaine.
«L'Algérie rompt unilatéralement un accord, convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain de l'évolution des relations bilatérales», souligne le texte du ministère marocain des Affaires étrangères qui a ajouté que «le Maroc prend aujourd'hui à témoin la communauté internationale face à cet énième reniement par l'Algérie des engagements pris et à ce nouveau revirement par rapport aux approches convenues».
Le Maroc n'en fait qu'à sa tête et tente d'escamoter la réalité des faits. Pour faire passer ses caprices au moment où les positions algériennes sont érigées en principes. Le pouvoir marocain n'en mesure pas la portée et occulte les engagements qu'il a pris pour parvenir à une normalisation des relations avec l'Algérie. A travers un communiqué parvenu hier à L'Expression, le ministère algérien des Affaires étrangères a mis en exergue les reniements du Maroc.
«En février dernier et à l'issue de la visite à Alger du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc, M.Nacer Bourita, il avait été convenu d'évaluer, «avec la franchise et la sincérité nécessaires» tout le spectre de la relation bilatérale...
L'objectif étant de conférer un «caractère apaisé» aux relations bilatérales algéro-marocaines», indique Amar Belani. Qu'en est-il cinq mois plus tard? «Nous avons constaté malheureusement, que non seulement la campagne de dénigrement de l'Algérie n'a pas cessé, mais qu'elle a pris une tournure plus grave sous la forme de menace brandie contre l'intégrité territoriale de notre pays sous les agissements irresponsables de certains hommes politiques (Marocains, Ndlr) dont la formation, qui plus est, fait partie de la coalition gouvernementale», indique le porte-parole du MAE. Au cours d'un meeting tenu au mois de mai dernier, Hamid Chabat, SG de l'Istiqlal (membre de la coalition gouvernemental), a revendiqué Tindouf, Béchar et Kenadsa.
«La récupération de ces territoires (Tindouf, Béchar, Kenadsa, dixit Hamid Chabat, Ndlr) est une exigence du peuple marocain» avait déclaré le député-maire de la ville de Fès. Les autorités marocaines sont restées muettes. Qu'en est-il du trafic de stupéfiants? «Les efforts attendus en matière de coopération et de lutte contre les trafics de drogue n'ont pas été au rendez-vous comme nous l'avions espéré et les quantités de poison déversées sur l'Algérie ont atteint désormais des proportions inquiétantes», a affirmé Amar Belani.
En ce qui concerne le Sahara occidental, le diplomate algérien remet aussi les peudules à l'heure: «S'il y a bien un pays qui met cette question au coeur de la relation bilatérale... c'est bien l'autre partie... Il suffit de se référer aux dernières déclarations faites par des officiels de ce pays, évoquant de manière itérative un «différend régional» «artificiel» et relevant de «la logique de la guerre froide».»
Pour l'anecdote, il cite un représentant gouvernemental (marocain) qui n'a pas eu de scrupule a déclarer que la question du Sahara occidental est «la cause de tout un peuple au Maroc, alors que pour l'Algérie, elle est perçue comme une affaire de régime».
Les reniements sont donc à chercher ailleurs, poursuit le communiqué du MAE: «L'Algérie... maintient la position qu'elle n'a cessé de proclamer depuis le début, à savoir que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies...», conclut Amar Belani.

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