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5,5% D'INFLATION AU MOIS DE JUILLET

Les Algériens saignés à blanc

Il n'y a pas que le thermomètre qui fait monter la température. La mercuriale aussi. Les citoyens qui continuent de souffrir de la canicule font face à une flambée des prix des produits de consommation, tout aussi exceptionnelle, qui s'est vraisemblablement inscrite dans la durée. L'été 2016 sera particulièrement chaud sur ce plan-là.
Plus de 5% d'inflation ont été enregistrés au mois de juillet. «Le rythme d'inflation annuel s'est établi à 5,5% en juillet 2016», a annoncé l'Office national des statistiques cité par une dépêche de l'APS datée d'hier. «Le rythme d'inflation en glissement annuel de juillet 2016 représente l'évolution de l'indice des prix à la consommation sur la période allant d'août 2015 à juillet 2016, par rapport à celle allant entre août 2014 et juillet 2015» explique la même source.
Les prix des produits de consommation en juillet 2016 par rapport à juillet 2015 ont, quant à eux, augmenté de plus de 8%. «Quant à la variation annuelle des prix à la consommation, c'est-à-dire la croissance des prix en juillet 2016, par rapport à juillet 2015, elle a enregistré une hausse de 8,1%.» indiquent les chiffres publiés par l'ONS. Le mois de juillet a été toutefois moins cher que le mois de juin nous dit-on. «S'agissant de l'évolution mensuelle, qui est l'indice brut des prix à la consommation en juillet 2016 par rapport à juin 2016, elle a été de -0,5%, soit une variation négative proche de celle observée en juillet 2015 par rapport à juin 2015 (-0,7%)» expliquent les rédacteurs du document de l'Office national des statistiques. A quoi est dû ce léger recul? «Le recul a caractérisé les prix des fruits frais (-32,36%), des poissons frais (-7,27%), des viandes ovines (-0,62%) et bovines (-0,49%).» soulignent- ils, tout en signalant l'envolée spectaculaire de plus de 23% qu'a connue le prix du poulet, alors que celui des oeufs a augmenté de plus de 12%. Il ne faut pas perdre de vue qu'une hausse générale des prix des produits de consommation a été constatée entre les sept premiers mois de 2016 et les sept premiers mois de 2015.
«La plus forte hausse enregistrée en variation annuelle a été particulièrement constatée pour les fruits qui ont augmenté de 36,55%, les poissons frais de 14,46%, les boissons non alcoolisées de 8,99%, les pains et céréales de 6,70% ainsi que les légumes 5,84%.» précise l'ONS. Une saignée à blanc qui n'a pu être stoppée et qui est appelée à se poursuivre. Après les dépenses exceptionnelles du mois de Ramadhan qui fait les affaires des spéculateurs contre lesquels les pouvoirs publics ont affiché et reconnu leur impuissance, la flambée des produits de consommation ne donnent pas l'impression de vouloir accorder le moindre répit à nos concitoyens. Même pas le temps de souffler. La rentrée scolaire pointe déjà du nez.
Elle aura lieu dans un peu plus d'une semaine. Ces derniers doivent affronter les dépenses tout aussi onéreuses imposées par cet événement qui, annonciateur d'une rentrée sociale, ne sera pas de tout repos avant de faire face à la saignée du mouton de l'Aid el Kebir. Autant d'indicateurs annonçant un quotidien des plus moroses et très probablement exacerbé par des prix du pétrole stagnant à des niveaux qui n'augurent pas de lendemains qui chantent.

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