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REBONDISSEMENTS DANS L’AFFAIRE SONATRACH À ORAN

L’entreprise demande le remboursement des montants perdus

Le groupe pétrolier algérien vise la récupération des biens perdus, les cinq ex-cadres condamnés doivent rembourser la maison mère, la Sonatrach.

La Sonatrach compte poursuivre en justice les cinq ex-cadres de la Société des hydrocarbures qui ont été reconnus coupables dans l´affaire de passation de marchés publics en violation du Code des marchés et dilapidation des deniers publics. Le groupe pétrolier algérien vise, par son action, la récupération des biens perdus, c´est-à-dire que les cinq cadres qui ont été condamnés devront rembourser, comme dommages et intérêts, la maison mère, la Sonatrach. Un aveu a été fait, en ce sens, par un avocat du groupe pétrolier qui s´apprête, d´ores et déjà, à se constituer partie civile. Ainsi donc, une action devant la chambre pénale d´Oran est envisagée par le groupe qui détient la majorité des participations dans la filiale de la Société des transports des hydrocarbures. Les représentants de la Sonatrach ont suivi de près l´évolution de toute l´affaire, depuis le procès jusqu´au prononcé, le 22 décembre dernier, du verdict. Selon un cadre du groupe, l´action à intenter, dans les prochains jours, par la Sonatrach vient à point nommé et ce, après que le tribunal d´Oran ait donné son verdict dans une affaire où le groupe pétrolier est, contre toute attente, victime en subissant un préjudice financier important. Ceci dit, le jugement rendu, mercredi passé, servira de point d´appui et de référence de base pour la Sonatrach en vue de réclamer ses droits financiers.
Dans cette affaire, les cinq ex-cadres de la Soçiété des transports des hydrocarbures ont été condamnés à des peines allant de 4 à 6 ans de prison ferme assorties d´amendes de 500.000 dinars chacun. Il s´agit du P-DG, du directeur général adjoint, du directeur technique et du développement, du directeur régional, du directeur de l´administration et du juriste de la filiale. Ces derniers ont été poursuivis pour l´irrégularité qui a accompagné le mode de passation de quatre marchés portant sur la fourniture d´équipements, d´ingénierie et de prestation de services. Dans la même affaire, les cinq ex-cadres de la STH ont répondu aux surfacturations de coûts qui ont ponctué la passation desdits marchés. Au coeur de cette affaire, un scandale financier a éclaboussé la Sonatrach. Quatre transactions conclues, en 2007-2008, par la société des transports des hydrocarbures, STH. Le premier marché stipule la fourniture de la-dite entreprise en flexibles de chargement des navires en pleine mer. La transaction a été conclue pour un montant de plus 20 millions d´euros. Le deuxième contrat porte sur la mise en place des barrières escamotables facturées à quelque 6 millions d´euros tandis que le troisième marché concerne la réhabilitation et la dépollution des 6 bassins de la station de déballastage d´Arzew. Ce dernier a été évalué à 7 milliards de centimes. Le dernier marché a été avalisé ave un bureau d´études techniques étranger à raison de 150.000 euros en vue de l´élaboration d´un programme de sécurité informatique et industrielle de l´entreprise. Les affaires de corruption continuent à éclabousser le plus grand groupe pétrolier d´Afrique.
Des cadres de grosse pointure sont cités dans des enquêtes accablantes. L´ex-patron de Tassili Air Lines, auparavant ex-P-DG par intérim de la Sonatrach, s´est retrouvé au coeur d´un scandale financier qui n´est pas près de livrer tous ses secrets. Intervient ensuite l´emprisonnement de Feghouli Abdelhafid accompagné, simultanément, par l´incarcération du directeur général de la Société algéro française de l´ingénierie et de réalisation (Safir), Nechniche.

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