L'Expression

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67 HARRAGA INTERCEPTÉS EN TROIS JOURS ENTRE ORAN ET MOSTAGANEM

L'émigration clandestine explose

Les dernières opérations des gardes-côtes, à l'est, au centre comme à l'ouest du pays, ont permis d' intercepter des centaines de harraga, tous algériens.

Le phénomène des harraga reprend de plus belle, ces dernières semaines. Le nombre de jeunes interceptés au large des côtes oranaises et annabies témoigne d'une recrudescence exceptionnelle de l'émigration clandestine et interpelle les autorités chargées de mettre un terme à ce trafic. Il faut savoir, en effet, que le périlleux voyage n'est pas le fait d'une volonté de jeunes qui s'organisent pour se lancer dans l'aventure, mais un business juteux, monté par de véritables filières criminelles qui commercent dans l'émigration clandestine.
Les lieux d'embarquement des harraga sont connus et quasiment les mêmes. Sur les plages de Aïn Témouchent, Oran et Mostaganem, à l'ouest du pays, à destination de l'Espagne et le rivage de Annaba, à l'est du pays, pour rejoindre l'île italienne de Sardaigne. Les dernières «prises» des gardes-côtes qui datent de ce week-end font ressortir l'interception par les gardes-côtes de neuf candidats à l'émigration clandestine, alors que leur barque naviguait vers la rive nord de la Méditerranée. Les harraga, tous de nationalité algérienne, ont vu leur «voyage» interrompu au large de cap Falcon, dans la commune de Aïn El Turck.
A quelque 170 kilomètres de là, les unités des gardes-côtes de Mostaganem ont réussi, presque au même moment, à déjouer une autre tentative d'émigration clandestine impliquant 10 personnes au large du littoral mostaganémois. Tous les émigrants clandestins sont, là aussi, tous Algériens. Ils viennent des wilayas de l'intérieur du pays. Ce qui conforte la thèse du réseau criminel, puisque selon les premiers éléments de l'enquête, les personnes interpellées sont originaires de Relizane et de Chlef. La veille, les mêmes éléments des gardes-côtes de la wilaya de Mostaganem ont intercepté en quelques heures, pas moins de quatre tentatives d'émigration clandestine à partir du littoral mostaganémois. 48 individus, parmi eux des femmes et enfants, ont été empêchés de poursuivre leur voyage.
En seulement trois jours, et sur la seule partie ouest des côtes, ce ne sont pas moins de 67 personnes qui ont échoué dans leur traversée de la Méditerranée. Ce chiffre, pour impressionnant qu'il paraisse, confirme l'existence en Algérie d'une organisation criminelle spécialisée dans l'émigration clandestine et qui recrute spécifiquement dans la jeunesse algérienne. Les dernières opérations des gardes-côtes, à l'est, au centre comme à l'ouest du pays, ont permis d'intercepter des centaines de harraga, tous algériens, dont une bonne majorité vient des villes de l'intérieur du pays. Il est clair que les tenants du trafic ont leurs rabatteurs aux quatre coins du pays, qui les fournissent en «clients» en proie à une grande désespérance. Il faut dire également que les réseaux criminels qui investissent dans les vidéos transmise par des harraga ayant réussi leur traversée, semblent développer des arguments convaincants, puisque l'on enregistre de plus en plus de familles dans les «contingents» de candidats à la harga. Il faut savoir, à ce propos, qu'il y a à peine quelques jours, pas moins de 44 Algériens ont débarqué en Espagne. Dans le lot des femmes et des enfants.
Cette «spécialisation» algérienne des réseaux de passeurs est inquiétante à plus d'un titre et suppose certainement un travail en profondeur qui est abattu par des dizaines de «professionnels» qui amassent des fortunes considérables.
Les 150.000 à 200.000 dinars que paye chaque harrag aux passeurs amène à déduire que des fortunes colossales sont constituées.
Le trafic est loin d'être démantelé. Il est même florissant, ce qui n'est pas pour arranger les choses.

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