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LE WASHINGTON POST LANCE L'ALERTE

L'EI cible l'Afrique du Nord

Malgré les importants revers de l'organisation État islamique en Irak et en Syrie, les groupes terroristes qui lui sont affiliés gardent une emprise territoriale en Afrique.

Avec la perte de sa capitale historique, Raqqa, reprise le 17 octobre dernier par les Forces syriennes ensuite Deir Ezzor, la dernière province qu'elle contrôlait, l'organisation État islamique (EI) a essuyé un revers de taille. Pour autant, l'organisation est loin d'être défaite. De l'Afghanistan à la Libye, en passant par le Yémen, elle reste présente dans une dizaine de pays, notamment en Afrique où elle s'appuie sur l'allégeance de groupes extrémistes déjà existants. Elle mise aussi sur son développement dans de nouveaux territoires, notamment en Asie du Sud-Est. Et pour réaliser cet objectif, l'Etat islamique va se concentrer de plus en plus sur l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest. C'est du moins ce qui ressort de la longue analyse, publiée, vendredi dernier, par le Washington Post, soutenue par des experts dans le domaine sécuritaire. Il est ainsi souligné que «les autorités américaines s'inquiètent du fait que l'État islamique ayant perdu des territoires en Irak et en Syrie, se concentre de plus en plus sur l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest. Des milliers de militants de l'Etat islamique qui ont combattu en Irak, en Syrie et en Libye sont originaires de cette région, en particulier la Tunisie et le Maroc». L'auteur de l'article soutient également que «des groupes liés à l'EI et des cellules ont vu le jour en Algérie, en Tunisie et au Maroc». Le Washington post affirme que l'organisation cherche depuis quelques mois déjà à faire un retour en Libye en orchestrant des attentats-suicides dans ce pays mais aussi dans le nord du Sinaï égyptien. Cité dans l'analyse, Bruce Hoffman, le directeur du Centre for Security Studies à l'université de Georgetown, a affirmé que les militants de Daesh «comme ils sont acculés, il devient d'autant plus important pour eux d'être visibles et actifs ailleurs». Rappelant la guerre menée, en 2016 qui a permis de chasser des centaines de combattants de Daesh de leur fief dans la ville de Syrte, l'auteur de l'article intitulé «La mort de quatre soldats américains au Niger fait allusion à la guerre contre l'EI en Afrique», soutient que des combattants de l'EI, hautement entraînés, ont fui la Libye vers des zones où des militants étaient actifs au Mali, au Nigeria et d'autres pays. «Les combattants et les armes de Libye continuent de venir dans cette partie du monde parce qu'il n'y a pas de contrôle là-bas» a déclaré Kalla Moutari, le ministre nigérien de la Défense, cité par le Washington Post. Le quotidien a expliqué juste les raisons de l'inquiétude américaine, liée notamment à l'union de ces différents groupes extrémistes qui a donné naissance à l'Etat islamique du Grand Sahara (Isgs). Le journal affirme que la principale base d'opérations de l'Isgs chevauche la frontière entre le Niger et le Mali et que ses membres sont «ceux qui ont combattu en Libye, en Syrie et en Irak», comme l'a déclaré Moutari.
A souligner enfin que l'auteur de l'article qui a tiré la sonnette d'alarme quant au risque imminent de l'implantation de l'EI en Afrique, soutient cependant qu' au Niger, il y a un contingent de 6 000 soldats américains et quelque 4000 soldats français basés dans la région. Avec une force aussi importante, l'EI semble encore avoir de la nuisance. C'est à se demander si réellement ces forces étrangères mènent une lutte contre le terrorisme dans la région?

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