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L'ANP INTENSIFIE SON DISPOSITIF SÉCURITAIRE AUX FRONTIÈRES SUD

L'effectif revu à la hausse

Alger refuse toujours d'adhérer au G5 et maintient de près une surveillance sans faille de ses frontières avec le Mali.

Dans un contexte sécuritaire tendu au niveau des frontières sud, l'ANP a procédé à la révision de son dispositif sécuritaire et sa stratégie préventive. Non sans avoir remanié son effectif à la hausse dans l'objectif de maintenir le territoire à l'abri des conséquences des opérations militaires menées par la France au nord du Mali. Depuis le mois de novembre de l'année précédente, l'armée française installera progressivement 4000 soldats dans le cadre de l'opération Barkhane au Sahel prétendue pour lutter contre les groupes terroristes. Selon les dernières nouvelles l'armée française aurait abattu 30 terroristes, tout en assurant ses arrières, afin de rester le plus longtemps possible dans la région pour préserver ses intérêts.
Une donne qui ne laissera pas l'Armée nationale populaire indifférente dans la mesure où ces opérations se déroulent à ses frontières d'où la mobilisation des autorités militaires pour préserver son territoire. L'opération du 14 février dernier menée à seulement 10 km des frontières algériennes n'est certainement pas un fait anodin. Celle-ci, soit cette opération, a été menée suite à un raid aérien à côté des localités de Boughessa et de Tinzawaten au nord-est du Mali, ciblant selon la presse française deux campements de Ansar Eddine, organisation qualifiée de terroriste par Paris à seulement 10 km des frontières du pays. Raison pour laquelle l'ANP ne manquera pas d'apporter une révision à son dispositif sécuritaire, mais d'où aussi la question si Paris informe Alger de ces interventions qui restent une menace pour la sécurité des frontières?
En tout cas, Alger refuse toujours d'adhérer au G5 et maintient de près une surveillance sans faille de ses frontières avec le Mali, tout en restant sur sa propre doctrine de ne jamais s'engager militairement en territoire extérieur. Mais en revanche, l'Algérie véhicule des efforts énormes pour la zone du Sahel «avec l'octroi de 100 millions de dollars pour les cinq pays de la région (Libye, Mauritanie, Niger, Mali et Tchad) pour lutter contre le terrorisme, combattre le crime organisé et former une dizaine de compagnies de forces spéciales et leur donner d'énormes équipements». Dans ce contexte, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, avait rappelé lors du sommet de l'Union africaine et l'Union européenne en novembre 2017 que «l'implication solidaire de l'Algérie dans la lutte antiterroriste, dans la sous-région sahélienne, est organisée depuis plus de 10 ans à travers le Comité d'état-major opérationnel des armées (Cemoc) (basé à Tamanrasset) et d'autres mécanismes de coopération».
Le Premier ministre ne manquera pas aussi de rappeler que «l'Algérie continue de défendre l'approche d'une solution inter-africaine aux problèmes sécuritaires de la région Sahel. Une solution qui privilégie le développement économique des zones frontalières, le respect des règles du «bon voisinage» et l'échange efficace d'informations sécuritaires sur l'action des «groupuscules» terroristes activant, parfois avec grande facilité, dans le nord du Mali, au Niger et à l'Est de la Mauritanie». A ce même propos le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, a fait savoir lors d'un entretien qu'il a accordé à RFI en janvier 2018 que «c'était aux Maliens de faire plus d'efforts en mettant en oeuvre les engagements entrepris».
Le ministre ajoutera: «Nous continuons à penser, d'ailleurs, tout comme pour ce qui est de la Libye, que le problème concerne d'abord les Maliens, c'est-à-dire toutes les parties signataires. Il faut que les Maliens s'approprient le processus de mise en oeuvre des engagements qu'ils ont pris. Et nous pensons sérieusement qu'ils en ont la capacité. Vous savez, un accord n'a de valeur que s'il est mis en oeuvre. Et la mise en oeuvre d'un accord n'existe que s'il y a une véritable volonté de la part des signataires. Je n'accuse personne, mais je suis certain que, s'il y a une véritable prise en charge, sans interférence dans les affaires des uns et des autres, je pense qu'on aura franchi de grandes étapes dans le retour de la paix et la stabilité, dans la préservation de l'unité, la souveraineté de ce pays voisin, avec lequel nous partageons beaucoup de choses.»
Reste à dire que la France, selon RFI, ne précise jamais les identités des terroristes abattus concernées, ni même leur place dans l'organigramme terroriste, d'où ajoute cette même source «il est difficile alors de juger des progrès réels ou supposés accomplis par la force française». Par conséquent, l'Algérie demeure très prudente et vigilante à propos de ce qui se passe à proximité de ses frontières et agira en conséquence.

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