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25% D'ADMIS AU CONCOURS DES ENSEIGNANTS

L'éducation à mailles serrées

La transparence du concours vantée par le ministère n'a pas convaincu les candidats malheureux.

La transparence du concours vantée par le ministère n'a pas convaincu les candidats malheureux. Les résultats du concours de recrutement de 28.000 enseignants auquel s'est porté candidat près d'un million de postulants au mois d'avril dernier sont connus depuis avant- hier à 22h. Les résultats qui ont été rendus publics sur le site de l'Office national des examens et concours (Onec) donnent un taux provisoire de réussite de 24, 95%, soit 148.689 candidats admis. En clair, plus de 75% de candidats au dudit concours ont échoué. Ce taux d'échec a été pour beaucoup de candidats imprévisible et une mauvaise surprise.
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a révélé, pour sa part que 45% des reçus à l'épreuve écrite de ce concours de recrutement sont des enseignants contractuels. «Les enseignants contractuels représentent un taux de 45% des reçus à l'épreuve écrite du concours, au nombre de plus de 145.000 enseignants», a indiqué Mme. Benghebrit en marge d'une cérémonie tenue en l'honneur des élèves lauréats aux examens de fin de cycle primaire et du BEM qui s'est déroulée hier à Tipasa. La ministre a estimé que le «facteur expérience professionnelle», ajouté aux dossiers des enseignants contractuels, candidats à ce concours «a été pour beaucoup dans ce résultat». Elle a, en outre, qualifié le taux de réussite à cette épreuve, estimé à 25%, d' «acceptable». Cependant, certains candidats malheureux ont estimé que les résultats de ce concours confirment qu'il s'est agi d'un examen sanction,. Les déclarations des responsables du ministère de l'éducation nationale affirmant que l'examen était transparent et exempte de tout reproche concernant le favoritisme et le piston, n'ont pas convaincu, du moins jusqu'à hier, grand-monde parmi les candidats recalés. Ce sont des milliers de recours qui ont été déposés auprès des directions de l'éducation de wilaya, a-t-on appris de sources sûres. Pour Mohamed Draâ Ettani, conseiller au ministère de l'Education nationale qui était hier l'invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, il n'y a eu que les meilleurs qui ont été retenus pour l'examen oral qui aura lieu les 2 et 3 juillet prochains. «Je le confirme et je le souligne, il n'y a eu que les meilleurs qui ont été admis», a-t-il indiqué. Le concours écrit qui s'est déroulé de la même manière que l'examen du bac, a été corrigé également de la même façon que le bac, c'est- à - dire en dehors de la wilaya où le candidat a passé son examen, a-t-il précisé. Les enseignants-correcteurs avaient affaire à des copies de candidats anonymes, a tenu à souligner l'invité de la Chaîne 3.
«La moyenne des candidats a été calculée sur la base de la note obtenue dans la matière d'enseignement multipliée par le coefficient plus les notes obtenues dans les autres épreuves, le taux divisé par le nombre de matières programmées pour l'épreuve», a-t-il expliqué. La réussite des candidats à l'épreuve écrite peut, dira Mohamed Draâ Ettani, s'avérer éphémère pour de nombreux admis à cette épreuve. «C'est l'épreuve orale qui va déterminer encore une fois la liste des meilleurs candidats qui seront aptes à enseigner», a-t-il averti. L'épreuve orale se déroulera dans des centres d'examen et le candidat aura à répondre devant des enseignants spécialisés à beaucoup d'autres questions. L'épreuve orale portera selon l'Onec, a-t-on appris par ailleurs, sur des questions ayant trait autant aux connaissances cognitives que pédagogiques. Les questions peuvent être posées aussi bien en arabe qu' en français. Les questions pour les candidats ayant postulé pour l'enseignement des langues étrangères, seront posées dans les langues respectives d'enseignement. Néanmoins, il faut souligner que par rapport à l'épreuve orale, il y a un autre critère qui peut d'ores et déjà déterminer les futurs enseignants. Il s'agit du facteur expérience que possèdent les enseignants vacataires et contre lequel le ministère de tutelle a promis des bonifications de points. Les enseignants vacataires qui ont été recalés à l'épreuve écrite et ont pu se taire faute de capacité de constater les résultats des uns et des autres, ne vont certainement pas se laisser faire à cette occasion de l'épreuve orale où la comptabilisation des points promise sera très facile. Cela étant, les candidats qui occupaient des postes d'enseignants vacataires auparavant sont à deux doigts de la réussite et le rêve de devenir un enseignant pour eux est désormais caressable. Ce scénario prévu dès le départ va priver malheureusement encore une fois l'Ecole algérienne de compétences avérées. Les candidats compétents qui ont pu réussir haut la main l'épreuve écrite peuvent facilement se voir exclus, à la faveur de cette décision populiste prise par les pouvoirs publics sous la menace d'un débordement populaire. C'est maintenant que l'on comprend et l'on mesure pourquoi Mme Benghebrit a toujours plaidé pour l'annulation du concours de recrutement et l'instauration à sa place du recrutement des enseignants diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS). Le recrutement des diplômés des ENS fera bénéficier l'école algérienne des compétences et lui épargnera les décisions et les manoeuvres politiciennes. En attendant le recours à cette forme de recrutement qui ne sera malheureusement pas pour l'année prochaine, ni dans trois ou quatre ans d'ailleurs, faute d'existence de ces écoles pour l'heure, à travers tout le territoire national.
On peut toutefois annoncer une bonne nouvelle pour les diplômés désirant faire des vacations à la prochaine rentrée, car le gouvernement vient de valider les dossiers des centaines d'enseignants ayant fait valoir leurs droits à la retraite, y compris anticipée.

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