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TAYEB ZITOUNI LORS DE LA COMMÉMORATION DE LA MORT DU COLONEL AMIROUCHE

"L'écriture de l'Histoire n'est astreinte à aucune ligne rouge"

Tayeb Zitouni, le ministre des Moudjahidine, a rassuré, hier à Tizi Ouzou, que l'écriture de l'Histoire n'est astreinte à aucune contrainte et à aucun tabou. Tayeb Zitouni a même lancé un appel à tous les acteurs et artisans de notre glorieuse guerre de Libération nationale pour mettre noir sur blanc leurs témoignages et leur parcours, ainsi que tout ce qu'ils savent au sujet de cette grande épopée, ayant permis de libérer notre pays de l'injustice de l'une des plus grandes puissances armées mondiales, la France. L'intervention de Tayeb Zitouni à Tassaft Ouguemoun (dans la wilaya de Tizi Ouzou), village natal du colonel Amirouche Aït Hamouda a aussi abondé dans le même sens: à savoir que l'Etat n'impose aucun interdit à l'ensemble de ceux qui veulent s'impliquer dans l'écriture de l'histoire de la guerre d'Algérie, tant que les témoins et les acteurs sont encore en vie. Le même orateur a indiqué qu'il n'existe aucune mesure de censure ni aucun sujet ou aspect de la révolution de Libération nationale qui ne pourrait être abordé par un auteur qui voudrait s'y pencher. «L'écriture de l'histoire de notre guerre de libération n'est astreinte à aucune ligne rouge et pourrait se faire dans la liberté absolue. La seule limite à ne pas franchir, ce sont les constantes nationales dont l'unité nationale», a averti toutefois le représentant du gouvernement, qui intervenait en présence d'une foule nombreuse dont d'anciens maquisards de la Wilaya III historique, les responsables et les élus de l'Assemblée populaire de la commune d'Iboudrarene et des communes environnantes, des représentants du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine, ONM, des enfants et filles de chahid, les membres de la Fondation du colonel Amirouche et des citoyens venus à titre personnel. Etaient aussi présents à cette cérémonie de recueillement à la mémoire du colonel Amirouche, Mohamed Bouderbali, le wali de Tizi Ouzou, ainsi que les autorités civiles et militaires de la wilaya. Par ailleurs, le ministre des anciens moudjahidine a rebondi sur le sujet du jour, à savoir la commémoration du 59ème anniversaire de la mort de Amirouche à djebel Tameur, près de Boussaâda, où en compagnie du colonel Si El Haouès, ils sont tombés au champ d'honneur le 29 mars 1959. Le ministre des Moudjahidine a insisté sur le fait que même si c'est Tassaft Ouguemoun qui est son village natal, le colonel Amirouche appartient à toute l'Algérie et à tous les Algériens qui sont fiers de lui et de son apport à la Révolution nationale. Il est d'ailleurs indiqué que Amirouche est tombé au champ d'honneur pour l'unité nationale, de même que c'est le cas pour tous les martyrs de la guerre d'Algérie. Tayeb Zitouni a aussi rappelé que la majorité des officiers de l'ALN était issue de la Wilaya III historique. «Même si des différences de points de vue existent entre nous, concernant les méthodes de gouvernance, en revanche, nous convergeons tous en faveur des principes fondateurs de notre pays». Tayeb Zitouni a ajouté que la Kabylie a été le bastion de la lutte armée contre le colonialisme français.
Après le ministre des Moudjahidine, plusieurs autres responsables ont pris la parole pour rappeler le parcours exceptionnel de Amirouche à l'instar du wali Mohamed Bouderbali, le fils du colonel Amirouche et président de la fondation éponyme, Nouredine Aït Hamouda ainsi que Mohand Amokrane Aimeur, le secrétaire général de cette dernière. Nouredine Aït Hamouda a profité de cette occasion pour interpeller le ministre concernant l'écriture de l'Histoire: «Il y a beaucoup de non-dits dans l'écriture de notre Histoire, désormais il faudrait que l'Etat veille à ce que son écriture ne se fasse pas dans un seul sens seulement.» Nouredine Aït Hamouda a aussi rappelé que son père s'est sacrifié pour l'Algérie entière et qu'il n'était, de ce fait, pas question qu'il soit porté atteinte à l'unité du pays. Mais, a ajouté Nouredine Ait Hamouda, on ne doit pas non plus toucher à l'identité et la langue amazighes de l'Algérie.

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