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RENOUVELLEMENT DES MEMBRES DU SÉNAT

Le week-end des ultimes tractations

Le FLN et le RND, qui disposent du plus grand nombre de sénateurs, tenteront de conserver leur score.

Les partis sont en course ce week-end pour améliorer leurs scores respectifs au sein du Sénat. Les partis ayant obtenu le plus grand nombre aux APC et aux APW lors des dernières locales ont plus de chances de conforter leurs positions. Le FLN a obtenu plus de 500 APC et a décroché 7000 élus. Le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, a laissé l'option des initiatives locales pour les alliances ouvertes sans donner de consignes.
Le RND a obtenu plus de 400 APC et 12 APW avec ses 6440 élus contre 2900 élus et 10 APW en 2007. Il dispose actuellement de 18 sénateurs.
Il va rééditer son alliance avec le PT pour espérer davantage de sièges au Sénat. Quant au FFS, qui dispose de 1000 élus, il compte briguer six wilayas dont Alger, Boumerdès, Béjaïa et Bordj Bou Arréridj. L'Alliance de l'Algérie verte va aligner des candidats dans 20 wilayas. A M'sila, il est d'ores et déjà certain que ses élus vont soutenir le candidat du FLN. Dans les autres wilayas, elle a peu de chance que ses candidats soient crédités de la confiance des élus locaux. Certains autres partis, à l'instar du Mouvement populaire algérien d'Amara Benyounès, ne sollicitent de mandat au Sénat qu'à pas timides. En tout, le renouvellement partiel concerne 24 sénateurs du tiers présidentiel et 24 sénateurs issus des partis.
D'après cette composition du paysage politique, il est clair que le FLN tentera de faire le plein des élus. Si le projet se concrétise, toutes les institutions de l'Etat seront entre ses mains à commencer par les collectivités locales. Il est également majoritaire à l'APN. En plus du tiers présidentiel, la composition actuelle du Sénat est la suivante. FLN: 53, RND: 32, MSP: 5, RCD: 2, FNA: 2, indépendants: 1. La question qui se pose est de savoir ce qu'il pourra bien faire de cette concentration du pouvoir à son profit.
Il doit aussi se garder contre les accusations de fraude. Les enjeux du vote dépassent la simple comptabilité des sièges obtenus, car il participe aussi à la détermination du sort de Belkhadelm à la tête du parti. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, voit aussi ce vote comme un test, car il est également contesté au sein de son parti. S'il n'arrive pas à maintenir le score du parti, ses opposants y verront une nouvelle occasion de s'acharner contre lui dans l'espoir de le destituer.
La tenue de ce vote ne concerne pas que les partis.
Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, veut d'ailleurs mettre l'opération de renouvellement partiel des membres du Sénat à l'abri des spéculations. Il a instruit les candidats à des postes au Sénat pour les avertir que les procurations sont strictement réglementées. Cela devrait éviter que les voix ne soient monnayées en faveur de l'un ou l'autre des candidats. C'est une mesure qui vise à éviter le scénario vécu lors de la dernière opération de renouvellement des membres de cette institution entachée par l'intrusion du pouvoir de l'argent comme l'ont constaté plusieurs partis. Mais il n'est pas certain que cette précaution soit suffisante pour épargner au vote de ce vendredi tout écart.
Même si le Sénat n'est pas exempt de reproches, il a le mérite de se positionner en tant que soupape de sécurité contre les dérives extrémistes. Il a été créé à la faveur d'une révision constitutionnelle voulue par le président Liamine Zeroual. Selon les concepteurs du bicaméralisme, il était hors de question que la majorité à l'APN puisse faire seule la loi. L'exception des élections, qui a porté l'ex-FIS au pouvoir à l'APN, a laissé des souvenirs amers. L'architecture institutionnelle actuelle permet au Sénat de bloquer les lois votées à l'APN. Il n'a pas pour autant le dernier mot puisqu'une commission mixte composée des membres des deux chambres du Parlement peut se réunir pour parvenir à un consensus sur le texte litigieux. Dès que le renouvellement du Sénat sera effectué, il est fort à parier que la question de sa présidence sera posée à nouveau. Le poste vaut à son titulaire le titre de deuxième personnage de l'Etat. Mais on ne sait toujours pas si le changement à la tête de cette institution sera pour bientôt.

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