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LES CONDUCTEURS DE TRAIN MENACENT DE DÉBRAYER

Le train restera-t-il à quai?

Lassés des «échecs» des précédents pourparlers, ils menacent de recourir à d’autres grèves.

Le train de vie des conducteurs de train est loin d´être rose, comme le laissent croire certains. Ils ne sont pas dans un éden. Ils sont même la «proie privilégiée» des délinquants qui leur jettent quotidiennement des pierres, parfois assassines. Exerçant leur métier dans des conditions proches de la précarité, le danger les guette à tout instant. Criant leur ras-le bol, ces conducteurs-mécaniciens interpellent, aussi bien le ministre des Transports, Amar Tou, que le président-directeur général de la Société générale des transports ferroviaires (Sntf), Slimane Benameur, à intervenir dans l´immédiat.
De prime abord, les conducteurs interrogés appellent, à cor et à cri, ces deux responsables à être rationnels. «Nos conditions de travail, ne coûteront pas autant qu´une motrice électrique», entonne l´un de nos interlocuteurs qui soutient que les administrations qui se sont succédé à la direction de la Sntf «ont failli à leurs responsabilités». Lui emboîtant le pas, un autre membre d´une section syndicale, enfonce le clou et accuse: «Vous avez dit modernisation des chemins de fer! Un paradoxe. Un vrai! Il suffit de voir la réalité qui inquiète et qu´on vit tous les jours au regard des aspirations de nos responsables qui veulent tout moderniser en un laps de temps pour comprendre cette contradiction», explique le syndicaliste, s´exprimant comme l´ensemble de ses collègues, sous le couvert de l´anonymat. Et d´ajouter: «Faire un long trajet, extrêmement épuisant et se retrouver dépourvu des conditions adéquates pour s´allonger, est vraiment gravissime.» Effectivement, ces conducteurs appréhendent la fin de journée. Les conditions, notamment d´hygiène, ne sont pas réunies. Les souffrances de cette frange exerçant un métier pénible, demandant vigilance et, entre autres, sacrifice de soi, sont multiples.
Contacté par L´Expression, M.Boulemia, conducteur, revient sur bon nombre de points méritant d´être signalés. A se fier à ses propos, les conducteurs de train sont «victimes des différentes politiques attentatoires de la fédération». Lassés des «échecs» des précédents pourparlers, ces derniers sont déterminés à faire valoir leurs doléances. Si celles-ci ne seront pas prises en considérations, ils menacent de recourir à d´autres grèves.
«Rien ne peut nous arrêter, ni l´administration, ni la direction générale, encore moins la justice», a expliqué notre interlocuteur. La tutelle cédera-t-elle, cette fois-ci, face au forcing des cheminots au risque de voir le train rester à quai? «Elle n´aura pas le choix. Si nos responsables continuent à briller par leur silence, tout sera bloqué jusqu´à ce que nos revendications soient entièrement prises en charge», a expliqué le délégué, interrogé. La gent féminine continue à exercer dans un climat d´insécurité sans précédent. Les jours défilent et ne se ressemblent pas pour les travailleurs. Des grèves, des promesses non tenues, reprise du travail pour en finir avec de nouveaux débrayages. Les travailleurs veulent que la suite de leur combat soit déterminante. Ils ne veulent, en aucun cas, précise un autre membre de la section syndicale, «être des objets entre les mains du P-DG de la Sntf qui brille par son éternel mutisme», conclut notre interlocuteur.

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