Le "tout-numérique" fait son chemin

Une nouvelle méthode de travail, et non des moindres, est depuis hier, entrée en application à l'Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC). C'est d'ailleurs devant le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, accompagné de ses proches collaborateurs, qu'une démonstration en temps réel a été réalisée sur data show d'un outil de contrôle en ligne. Le ministre a pu en effet assister en direct à l'envoi de dossiers d'expertises sur le site du CTC émanant d'un bureau d'études sis à Laghouat et l'autre à Aïn Naâdja. Un triplex où l'on voyait ces deux derniers procéder à l'envoi de leur dossier expertise selon une démarche informatisée et de recevoir sur-le-champ une réponse, leur assurant que toutes les conditions sont remplies pour passer à la phase de traitement par les ingénieurs de la direction générale du CTC.
Cette dématérialisation du processus de transmission en ligne par les partenaires, à travers le site Web du CTC, de pièces écrites et graphiques du dossier technique de projets de réalisation de construction, élaboré par les bureaux d'études a été expliquée de manière très claire et appuyée par des échanges de communication en triplex, par Nabila Tahrat, directrice des techniques et méthodes auprès du CTC.
Cette dernière a en outre, indiqué que ce traitement en ligne a pu se faire grâce à l'exploitation d'un progiciel méthologique de contrôle technique dénommé Rctc. «Il permet la prise en charge des travaux de toutes les phases de contrôle technique du projet de réalisation d'une construction depuis la recevabilité du dossier technique y afférent jusqu'au terme du contrôle des travaux d'exécution», a précisé la directrice. Après l'exposé, les présidents respectifs de l'Ordre des architectes et des ingénieurs des secteurs public et privé présents au lancement officiel de ce service en ligne par le CTC se sont dit convaincus que cette dématérialisation va alléger au maximum le parcours administratif pour mener à terme l'expertise.
Lequel (parcours), faut-il le rappeler, était d'une part long et d'autre part parsemé d'embûches.
En effet, il aura fallu aux bureaux d'études de déposer auprès du CTC tous les plans d'un projet, sans compter les frais de papier et il s'ensuivra après, une longue attente pour qu'enfin ils puissent recevoir leur «sésame». Toutefois, le président de l'Ordre des ingénieurs de secteur public, n'a pas partagé le fait qu'un seul ingénieur assume la mission de contrôle. Pour ce dernier: «Il serait préférable que le contrôle se fasse en commun.»
De son côté le ministre, qui a pris la parole, a tenu à féliciter tous les cadres du CTC qui ont contribué à l'élaboration de cet outil de contrôle en ligne «et c'est donc tout à leur honneur», a-t-il dit.
Il a aussi souligné à propos de cet outil. «Il va permettre d'accélérer le traitement des projets.»