L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

DISPONIBILITÉ DES PRODUITS DE CONSOMMATION

Le Ramadhan mobilise le gouvernement

La problématique de l'exceptionnelle envolée des prix pendant le mois de Ramadhan sera au coeur de la rencontre qui se tiendra aujourd'hui entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et les walis.

Le combat contre la particulière flambée des prix durant le mois du Ramadhan c'est un peu comme cette économie productrice de richesses que l'on attend depuis les premiers jours de l'indépendance. On en parle beaucoup. Sans résultats.
La question de l'exceptionnelle envolée des prix pendant le mois de Ramadhan sera au coeur de la rencontre Premier ministre-walis qui se tiendra aujourd'hui. Abdelmalek Sellal donnera des instructions pour inverser la donne. Seront-elles appliquées? Par le passé, les appels réitérés des pouvoirs publics à plus de raison de la part des commerçants durant les 30 jours de jeûne que doit observer la communauté musulmane n'ont jamais eu d'écho. Le Ramadhan 2013 fera-t-il exception? Si l'on se réfère aux prix affichés ces jours-ci (fruits et légumes et viandes: des produits largement consommés au cours de ce mois si particulier), il ne semble pas du tout qu'il en prenne le chemin. Les prix se tiennent, bien au contraire, prêts à s'envoler. Ce n'est guère une hypothèse. C'est pratiquement une certitude.
Les chiffres livrés par l'Office national des statistiques qui, faisons-le remarquer au passage, ne sont pratiquement jamais commentés par ceux qui ont en charge les affaires de la cité, le confirment. «La viande de poulet (5,4%) et le sucre de près de 1%, tous les autres produits alimentaires ont augmenté durant les cinq premiers mois 2013 par rapport à la même période de l'année dernière», indique un rapport de L'ONS qui a révélé que l'indice des prix à la consommation a augmenté de 4,8% durant les cinq premiers mois de 2013 par rapport à la même période en 2012. Des hausses notoires ont concerné, notamment les viandes et poissons congelés (25,7%), les viandes de mouton (19%), les viandes de boeuf (16,8%) et les poissons frais (11%) a fait remarquer la même source (voir L'Expression du 25 juin 2013). Un contexte qui a fait sortir de sa torpeur l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) qui a appelé, lundi, les commerçants à «assurer la disponibilité des produits alimentaires à des prix abordables» tout en invitant ses adhérents «à oeuvrer à réunir les meilleures conditions d'hygiène et de sécurité et à assurer la disponibilité des produits alimentaires à des prix à la portée de toutes les franges de la société». Un discours ressassé à tue-tête tous les ans à pareille époque sans qu'il fasse réagir ses destinataires. Comme s'il s'était adressé à des sourds. Ou à un mur. Sellal arrivera-t-il à le briser?
Les ministres qui ont eu par le passé à gérer ce type de phénomène ont fait chou blanc. Ils ne désespèrent pourtant pas de voir la tendance s'inverser. Ce qui ne peut pourtant pas arriver par un simple claquement des doigts. L'actuel ministre du Commerce persiste cependant dans la même voie. Le même type de déclarations. «Nous avons pris une série de mesures pour assurer un bon approvisionnement du marché national en plusieurs produits, qui affichent déjà un niveau de disponibilité très satisfaisant», a assuré le ministre du Commerce au cours d'une conférence de presse animée le 13 mai conjointement avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia.
A quels prix? C'est l'unique et vraie question qui se pose. Que préconise le ministre pour éviter leur envolée? Les brigades de contrôle «veilleront avec rigueur, de jour comme de nuit, à protéger la santé des consommateurs et à combattre les pratiques spéculatives et illégales des commerçants irrévérencieux envers les valeurs du mois sacré... le sens civique du citoyen et sa conscience lui permettront de surmonter l'habituelle hausse des prix lors des premiers jours du Ramadhan» a-t-il déclaré lors d'une visite qui l'a conduit à Oum El Bouaghi. La réalité est tout autre. Elle est sans pitié! Aucun discours, aucune directive, n'ont eu raison de la spéculation. Des exemples? Le prix du citron avait affiché 400 DA en 2009, le kg de poulet 350 DA à la veille du mois de Ramadhan de l'année dernière,1200 DA le kg de mouton, 300 DA celui des pois chiche...Que disait Benbada cette année-là? «Toutes les conditions sont réunies pour assurer une disponibilité des différents produits durant ce mois sacré, qu'il s'agisse des céréales, de la semoule, de la farine, des légumes secs... des viandes, des fruits et des légumes frais... les marchés enregistreront une abondance de produits à des prix abordables pour le consommateur», avait-il déclaré, le 28 juin 2012 lors d'un point de presse, en marge de la visite qu'il avait effectuée dans la wilaya de Mostaganem (ouest du pays) tout en assurant que «6000 agents répartis entre 3000 brigades seront mobilisés à l'échelle nationale durant le mois sacré de Ramadhan pour assurer le contrôle des marchés et les pratiques commerciales...».
La suite, on la connaît. Le scénario a de fortes chances de se répéter...Comme les promesses.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours