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RENAULT ET SON ÉVENTUELLE USINE EN ALGÉRIE

Le projet reste au stade de l’intention

Le projet d´investissement de Renault semble encore être l´otage d´intentions. Cette tergiversation du constructeur français à s´engager fermement dans un partenariat avec la Snvi, semble confirmer le récent reproche formulé par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, qui accuse la France d´aimer l´argent des Algériens «mais pas les Algériens» Le ministre a ouvertement reproché à la France de s´intéresser uniquement à ses intérêts financiers en Algérie. En effet, dans un contexte politique déjà tendu, cet officiel algérien a publiquement déclaré, jeudi dernier, lors d´un point de presse: «Je suis au regret de dire que notre partenaire français aime bien le marché algérien. Il adore l´argent des Algériens, mais il n´aime pas autant les Algériens.»
Le ministre a estimé inacceptable que des hommes d´affaires algériens donnent rendez-vous à leurs partenaires français à Tunis pour pouvoir conclure des marchés faute de visas.
Cette acerbe déclaration intervient d´ailleurs dans un contexte où nombre d´hommes d´Etat algériens reprochent à la France de ne pas se repentir de son passé colonial en Algérie. Mais la déclaration du ministre semble confirmer la frilosité de la France à engager un réel investissement sur le sol algérien. Une attitude confirmée, désormais, par l´actualité qui enregistre l´hésitation du constructeur français Renault à établir son usine de montage. La volte-face de la marque au Losange est désormais patente et renseigne que le fameux projet de réaliser une chaîne de montage de trois modèles automobiles en Algérie demeure encore otage de belles intentions.
A ce sujet, Renault préfère jouer au clair-obscur. Il confirme ainsi un projet d´usine en Algérie, mais que «rien n´est conclu», laisse-t-il entendre. C´est le directeur général délégué de Renault, Patrick Pelata, qui a confirmé jeudi que le constructeur automobile avait un projet d´usine en Algérie, ajoutant que ce n´était pas conclu. Cette déclaration a été faite en marge d´une cérémonie consacrée à la présentation des résultats du groupe. «C´est un projet, ce n´est pas conclu», a déclaré M.Pelata à des journalistes. «C´est bien avancé, mais ce n´est pas conclu» et «tant qu´une négociation n´est pas conclue, il n´y a rien à dire», a-t-il dit. L´usine viserait à produire «une grande partie de ce que l´on vend» en Algérie, a-t-il ajouté. Il a expliqué que l´objectif était d´éviter les taxes élevées d´importation et que Renault, qui réalise 25% de parts de marché dans ce pays, a des volumes suffisants pour monter une usine. «Ce n´est pas pour faire des réexports», a-t-il encore dit. Le Monde affirmait que Renault envisageait la construction d´une usine dans la banlieue d´Alger, à Rouiba, capable de produire 50.000 véhicules par an. En attendant, c´est le flou, et Renault préfère encore faire la fine bouche.

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