Le Président annonce la bonne nouvelle

Très attendu par les opérateurs, le cahier des charges (CDC) relatif à l'assemblage de smartphones en Algérie, est, désormais, à l'ordre du jour. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient, en effet, d'en annoncer la création. Véritable cadre de référence, ce CDC coiffera le lancement des projets de montage local de téléphones portables.
Après avoir écouté un exposé sur l'actualisation du parc des smartphones, «le président de la République a ordonné l'élaboration d'un cahier des charges pour le lancement de projets de montage et d'assemblage de téléphones portables en Algérie», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres, présidé, dimanche dernier, par le chef de l'État. C'est là la bonne nouvelle qu'annonce le premier magistrat du pays, car elle augure le dénouement d'une situation de blocage chronique, apparue suite à l'interdiction d'importation de mobiles instaurée en 2018.
Rappelons qu'auparavant, plusieurs marques algériennes et étrangères, spécialisées dans la fabrication de téléphones mobiles, avaient lancé des usines de montage de smartphones et autres tablettes, en Algérie. Ces unités de montage ont été fermées en 2019. Leur ventre mou était l'intégration, alors que la facture d'importation des composants devenait de plus en plus lourde à supporter.
Finalement, l'heure est à la relance de la fabrication locale, en évitant les erreurs du passé, en particulier celles liées à l'intégration. Repartir du bon pied, c'est de cela dont il s'agit aujour-d'hui, et Abdelmadjid Tebboune a appelé à «l'encouragement de l'investissement dans le secteur des smartphones, à travers l'intégration des jeunes compétences algériennes spécialisées, en vue de développer leur expérience et de consolider leur expertise, dans le cadre de partenariats aussi bien avec les opérateurs économiques présents sur le marché national qu'avec les étrangers», tel qu'indiqué de même source.
Assurément, les opérateurs et autres acteurs économiques qui ont embrassé hardiment ce domaine, à coups d'investissements, comptent comptabiliser leur expérience d'assemblage des téléphones mobiles dans le cadre des anciens systèmes SKD et CKD.
Gageons que les chaînes de production sont prêtes à relancer cette industrie qui sera encadrée par un nouveau document, dont la promulgation ne peut que libérer le marché des
smartphones, ces outils indispensables à l'ère de l'économie de la connaissance, du e-commerce et de l'entrepreneuriat sur le Net... Le marché national demeure friand de smartphones, toutes gammes et marques confondues. Une récente étude, réalisée par une célèbre marque chinoise de smartphones, fait ressortir que l'Algérie est classée 2e après la Russie en matière de consommation de ces terminaux mobiles, et ce sur un total de 88 pays, ce qui ne peut que renseigner sur l'impressionnant volume de smartphones écoulés dans notre pays, et les quantités qui restent encore à atteindre. Assurément, le marché algérien passe pour être un marché clé pour les fabricants de smartphones.