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VIOLATIONS DU CESSEZ-LE-FEU AU SAHARA OCCIDENTAL PAR LE MAROC

Le Polisario prêt à riposter

Un Conseil des ministres présidé par le président sahraoui Brahim Ghali, a appelé la population sahraouie à la vigilance ainsi qu'à se préparer pour affronter les manoeuvres et les complots de l'ennemi marocain.

Des bruits de bottes retentissent au Sahara occidental. La tension qui est montée d'un cran au lendemain de l'expulsion par le Maroc de la composante civile et politique de la Minurso n'est pas près de retomber. De quoi s'agit t-il cette fois ci? «En date du 11 août 2016, les forces d'occupation marocaines ont procédé au Sahara occidental, et à plusieurs reprises, à traverser le mur militaire marocain vers la zone d'Alguergarat, située dans le secteur de la 1ère Région militaire sahraouie.» a écrit le Front Polisario dans une lettre récemment adressée au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Ban Ki-moon. C'est le branle-bas de combat. Les autorités sahraouies sont sur le qui-vive. Elles interpellent les Nations unies, qu'elles tiennent très justement comme les garantes du maintien du cessez-le-feu dans cette zone tampon, à intervenir en urgence. «Tout retard ou hésitation dans la prise d'une décision urgente pourrait se traduire en faux signal pour l'Etat marocain, l'encourageant à aller en avant dans son intran-sigeance, mépris et agression qui constituent une menace réelle et dangereuse à la paix et la sécurité et la stabilité dans la région», a averti le Conseil des ministres présidé par le président sahraoui, Brahim Ghali.
«Les comportements intransigeants et aventuriers du Maroc en rébellion à la légitimité internationale et son non-respect à ses engagements traduisent l'isolement dans lequel se trouve le Royaume du Maroc au niveau régional, continental et international», a souligné le successeur de feu Mohamed Abdelaziz. La réponse de Ban Ki-moon ne s'est pas fait attendre. «Le secrétaire général (de l'ONU, Ndlr) appelle (...) à suspendre toute action qui modifie le statu quo et à retirer tous les éléments armés afin d'empêcher toute nouvelle escalade et permettre à la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) de tenir des discussions avec les deux parties sur la situation», a déclaré son porte-parole, dimanche soir, dans une déclaration à la presse.
Le SG de l'ONU a souligné l' «importance pour les deux parties de respecter leurs obligations, conformément à l'Accord militaire numéro1, ainsi que la nécessité de respecter l'esprit et la lettre de l'accord de cessez-le-feu», signés en septembre 1991 par le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l'ONU, dans l'attente de l'organisation d'un référendum qui puisse garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le Front Polisario qui a fait de la reprise des négociations sa priorité pour parvenir à une solution politique juste du conflit qui l'oppose au pouvoir marocain se tient prêt à un éventuel affrontement armé. Ses prémices sont palpables. Dans sa missive destinée au numéro un de l'ONU, le président de la République arabe sahraouie démocratique a souligné que «les forces marocaines ont mobilisé des unités militaires, en violation de la zone en question, soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire, appuyées par une reconnaissance aérienne».
Le Front Polisario ne compte pas croiser les bras devant une telle menace. Son secrétaire général bat le rappel de ses troupes. Brahim Ghali a insisté sur l'«importance de promouvoir les capacités et les préparations de l'Alps (l'Armée de libération du peuple sahraoui, Ndlr) en tant que force principale capable de garantir la victoire et faire face aux défis et dangers que représentent l'escalade et ses violations de cessez-le-feu signé entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc qui continue à inonder la région par la drogue, étant la source de financement des groupes terroristes et du crime organisé».
«Le retour à la guerre reste une des options du Front Polisario et le peuple sahraoui peut y recourir si la situation l'exigeait», avait affirmé le 18 décembre 2015 à Dakhla le défunt président Mohammed Abdelaziz dans un discours lu en son nom par son Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar à l'occasion de la tenue du 14e congrès du Front Polisario. L'escalade qui envenime davantage le conflit du Sahara occidental indique que la poudre pourrait à nouveau tonner.

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