Le nouveau Maghreb en question

Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, a été reçu par le président tunisien, Kaïs Saïed, en marge des travaux de la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'intérieur.
Cette séance a été réservée à l'examen des voies et des moyens de renforcer la coopération arabe commune dans le domaine sécuritaire. Dans ce sens, il faut rappeler que ce Conseil a rendu un hommage appuyé à notre pays, saluant «les efforts importants consentis par l'Algérie en vue de préserver la sécurité et la stabilité dans le cadre d'un environnement chargé de défis, outre l'évolution importante que connaissent les services de sécurité algériens, notamment leur attachement à intégrer les nouvelles technologies», souligne-t-on.
«La lutte contre le crime transfrontalier et la coordination des efforts, en vue de faire face aux grands risques», se sont taillées la part du lion dans les discussions et les échanges, lors des travaux de cette session.
Cet événement a été l'occasion pour le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, de rappeler aussi le niveau atteint par l'Algérie et la Tunisie dans le domaine de la coopération et le partenariat bilatéral. La réception de Brahim Merad par Kaïs Saïed, remet au goût du jour les grands projets stratégiques qui lient les deux pays frères, surtout sur les plans frontalier, sécuritaire et de développement économique.
De nombreux échanges ont été effectués entre l'Algérie et la Tunisie dans la perspective de développer le Grand Maghreb arabe, sur la base d'une nouvelle approche d'intégration économique et stratégique, prenant en compte la géopolitique de l'Afrique du Nord à l'aune des agissements émanant de la frontière ouest de l'Algérie, à savoir le Maroc et son rapprochement avec l'entité sioniste, et ce que cela engendre comme nouvelle réalité régionale.
Le Forum économique d'affaires algéro-tunisien, qui s'est déroulé au mois d'octobre 2023 et qui a été qualifié «d'exem-plaires» et d' «historique», a constitué le point de départ éminemment stratégique pour les deux pays frères dans la perspective d'aller vers une démarche commune et intégrée à même d'asseoir les jalons d'un nouveau concept quant à une coopération maghrébine qui rompt avec l'ancienne pratique et expérience.
À ce propos, le forum se voulait être une nouvelle forme d'attachement à l'aune des «mutations internationales lesquelles ont montré que nous n'avons d'autre choix que d'unifier nos efforts et de consolider notre action commune, en vue d'atteindre le niveau d'un partenariat stratégique efficace», mentionne-t-on.
Cette approche a trouvé la volonté des deux pays frères de concrétiser le plus rapidement possible le projet de partenariat et de coopération stratégique.
Le déroulement d'une feuille de route lors des travaux de la 1ère Commission bilatérale de promotion et de développement des régions frontalières algéro-tunisiennes, durant le premier mois de l'année en cours, témoigne du bon vouloir qui anime les deux pays frères de renforcer et consolider le partenariat stratégique et la coopération bilatérale.
Les travaux de cette commission ont permis aux
deux pays frères de sceller des accords stratégiques leur permettant de sauvegarder leur lien de bon voisinage et les relations fraternelles entre les deux pays au-delà de toue situation qui pourrait participer à la dégradation desdits rapports.
Selon les protagonistes, qui ont signé cet accord, il est question d'«une convergence de vues et d'une prise de conscience mutuelle des défis communs et de la forte volonté de tirer profit des expériences et des expertises, voire de promouvoir ces régions pour s'adapter au développement, avec la pose d'un nouveau jalon de la coopération bilatérale et sa promotion à des niveaux plus pratiques et concrets pour nos citoyens, en vue d'être à la hauteur des relations historiques entre l'Algérie et la Tunisie», rappelle-t-on.