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INVITÉS LUI ET ALI DJEDI AU RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN À GHAZA

Le MSP remet en selle Ali Benhadj

Il reste sous le coup de l'article n° 26 de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale lui interdisant d'exercer la politique.

A la surprise des observateurs avérés, le tonitruant Ali Benhadj s'est présenté avant-hier en prêcheur vedette au rassemblement pour le soutien à Ghaza organisé par le MSP au niveau de la salle Harcha à Alger. Les chouyoukh du FIS dissous s'engouffrent volontiers dans les brèches offertes par l'opposition. Que ce soit à l'occasion de meetings ou de conférences autorisés par les autorités. Pourtant la loi interdit aux anciens cadres du parti dissous de revenir sur la scène politique.
L'ancien compagnon de route de Abassi Madani, cofondateur du FIS en 1989, aujourd'hui exilé au Qatar, ne rate aucune occasion de s'afficher et ce, malgré qu'il reste sous le coup de l'article 26 de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale lui interdisant d'exercer la politique et sous la loupe d'une surveillance policière permanente. L'ex No 2 du FIS dissous et Ali Djedi, un responsable du majlis echoura du même parti ont été invités par le MSP au même titre que les autres leaders de partis et personnalités politiques à l'instar de Djilali Soufiane, président de Jil Jadid, le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, le président du parti Ennahda, Mohamed Doubi, cheikh Abdelfatah Hamadache Ziraoui du Mouvement de la Sahoua des enfants des mosquées d'Alger dont le parti d'obédience salafiste est en cours d'être agréé, ainsi que l'ambassadeur de la Palestine en Algérie et un membre du bureau politique de la faction Hamas palestinienne.
Le MSP s'est ainsi autorisé le droit de permettre à Ali Benhadj de s'exprimer publiquement, nonobstant l'interdiction qui le frappe depuis maintenant plus de 20 ans. Par conséquent, Ali Benflis et d'autres se sont retrouvés piégés par cette intrusion. Si les partis islamistes exploitent la cause palestinienne à fond la caisse, ce responsable du FIS dissous qui n'a jamais cessé ses «halaqate» dans certaines mosquées algéroises s'est offert avant-hier une tribune inespérée que ses fans ont apprécié et fortement applaudi.
Des personnes acheminées par bus des quatre coins du pays en cette circonstance ont découvert tétanisées le discours incendiaire de Ali Benhadj. Il clame d'emblée, que «le peuple algérien ne s'est jamais contenté des salles closes encerclées par les services de sécurité pour mener ses actions politiques de soutien ou de protestation». Du coup, il a enchaîné par un appel à l'assistance «à investir la rue et les espaces publics», pour braver l'interdit. Le geste, la position et le soutien officiels sont réduits à néant. «Si Benboulaïd n'est pas responsable des massacres commis par la France coloniale, de même le Hamas palestinien n'est aucunement coupable des centaines de victimes tombées sous les bombardements d'Israël», dit-il encore. Pour Ali Benhadj «des dons insignifiants qu'on peut facilement claquer en une seule soirée nocturne et dansante sont offerts par les riches dignitaires des régimes arabes aux Ghazaouis».
Le discours de Ali Benhadj n'a pas manqué de ressusciter les impulsions et slogans de la tragédie nationale parmi la foule galvanisée: «Aliha nahya oua aliha namout...Allah Akbar...» sont des slogans phares entonnés en choeur à la salle Harcha. Son acolyte, en l'occurrence Ziraoui Hamadache, n'a pas hésité à appeler les hautes autorités du pays à ouvrir les portes pour les filières du «djihad» vers Ghaza. Il a également appelé les Palestiniens de Ghaza à refuser et ne pas quémander l'aumône empoisonnée des régimes arabes complices et à la solde des Occidentaux. D'ailleurs, ces deux personnages (Ali Benhadj et Djedi...Ndlr) qui n'ont du reste de yeux et de convictions que pour la «ouma», n'ont pas jugé utile de se lever lorsque on a entonné l'hymne national.
Par ailleurs, au-delà de cet «intrusion», il serait réducteur et simpliste de conclure à une manifestation d'obédience extrémiste à propos de cette mobilisation citoyenne pour une juste cause palestinienne. Enfin, Ali Benflis a mis l'accent, lors de son intervention, sur l'impératif de la démocratisation des régimes arabes pour mieux servir la cause palestinienne tandis que d'autres estiment que le salut de cette cause passe par l'unité nationale des Territoires occupés.

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