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POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME

Le Maroc en appelle à l'Otan

Le Royaume chérifien monnaie donc sa conception géostratégique de la région en ouvrant les portes de son pays à l'Otan.

Le Maroc qui «jouit» du statut d'allié majeur non membre de l'Otan, accordé par les Etats-Unis, a officiellement saisi l'organisation atlantique au motif d'une demande d'aide dans la lutte contre le terrorisme. Cette demande a même été formulée par écrit le 6 août 2014, rapporte le journal électronique, Algérie patriotique, citant une révélation d'un hacker marocain. Cette demande implique une «plus grande coopération», voire des opérations communes de lutte sur le terrain, contre les groupes terroristes armés. Le journal électronique qui note le souhait du royaume d'utiliser les avions américains Awacs dans des missions de surveillance, met en lumière le caractère quelque peu clandestin de la démarche du gouvernement marocain qui voudrait tenir ce genre d'accord secret, histoire de s'éviter les foudres de la rue, traditionnellement hostile à toute ingérence étrangère. Ce qui expliquerait les domaines d'intervention, encore limités de l'Otan, dans la stratégie marocaine de lutte contre le terrorisme. Et Algérie patriotique de s'interroger sur la signification d'une visite de parlementaires marocains, les 18 et 19 juin derniers, au siège central de l'Otan, à Bruxelles. N'y avait-il pas derrière, une mission en relation avec cette demande d'assistance formulée par le Maroc? s'interroge le journal électronique. Cela dit, il n'est pas interdit de penser que cette mission ait été suscitée par l'Otan, actuellement en négociation avec le Maroc dans le cadre d'une stratégie d'ensemble qui prenne en compte toute la région euro-maghrébine. Après les derniers accords conclus avec la Tunisie, l'Otan, qui travaille de concert avec Africom, prend sérieusement pied en Afrique du Nord. Il reste que la démarche marocaine vise certainement le maintien du statu quo actuel dans la région du Maghreb. Le Royaume chérifien monnaie donc sa conception géostratégique de la région en ouvrant les portes de son pays à l'Otan. Cette façon de faire n'est pas pour arranger les affaires de ses voisins, dont l'Algérie, qui aspire à maintenir intacte sa souveraineté et sa liberté d'action. Même s'il est encore tôt de s'avancer sur le développement des relations entre le Maroc et l'ensemble atlantique conduit par les Etats-Unis, le Palais royal entend se faire une place centrale dans l'échiquier régional. Son insistance à conduire le dialogue inter-libyen et sa participation à la coalition de pays anti-Houtis au Yémen et son attitude foncière contre Bachar El Assad constituent autant d'offres de services qu'il adresse aux Occidentaux pour se donner le rôle de puissance régionale et, partant, faire admettre l'occupation du Sahara occidental comme un fait accompli. Aussi, le courrier du 6 août 2014, trouve-t-il une fonction assez trouble au lendemain de l'attentat de Sousse et les menaces grandissantes que fait peser le groupe terroriste Daesh sur la région.
Le Maroc, qui joue la carte de la soumission à la volonté américaine, devra faire avec la détermination du duo algéro-tunisien qui semble plus enclin à être également écouté par les grandes puissances, en raison de l'expérience de l'Algérie et de la fragilité de la Tunisie qui a son mot à dire, quoi qu'on dise.
Enfin, les observateurs de la scène, qui ont intégré l'administration marocaine comme une excroissance occidentale au Maghreb, ne sont pas étonnés de la démarche et l'on affirme dans certains milieux que ce qui est porté à l'opinion n'est que la partie visible de l'iceberg.

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