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RAMTANE LAMAMRA S'EST RENDU HIER À BAMAKO

Le Mali signe pour la paix

L'accord de paix et de la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, sera officiellement signé aujourd'hui à Bamako par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

C'est un évènement historique pour le Mali. La paix a vaincu la guerre dans ce pays. L'accord de paix et de la réconciliation au Mali, fruit du processus d'Alger, sera officiellement signé aujourd'hui à Bamako par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) en présence du chef de la diplomatie algérienne.
Après une année d'intenses négociations, menées sous l'égide de l'Algérie, ce pays du Sahel qui a failli perdre son unité nationale, a pu éviter le pire. Les parties en conflit sont désormais convaincues de la nécessité de mettre un terme à la violence qui a ravagé ce pays. Un véritable exploit pour la diplomatie algérienne qui a mené de bout en bout le processus des négociations.
Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s'est rendu, hier, dans la capitale malienne va assister à cette cérémonie. «Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, effectuera une visite à Bamako, les 19 et 20 juin 2015, à l'invitation de son homologue malien, Abdoulaye Diop», a indiqué le département des affaires étrangères dans un communiqué rendu public jeudi.
Le communiqué précise que «M.Lamamra doit représenter l'Algérie, chef de file de la médiation internationale dans les négociations inter-maliennes, à la cérémonie de signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'Accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger qui est prévu le 20 juin 2015 à Bamako». Nul n'ignore que l'Algérie a pesé de tout son poids pour régler cette crise qui n'a que trop duré. Elle constituait une véritable menace pour la stabilité et la sécurité de la région du Sahel. Il y a lieu de rappeler que trois Accords de paix et un Pacte national ont été signés par le gouvernement malien avec les fronts armés touareg et alliés, depuis 1991, sans pour autant arriver à une sortie de crise.
L'Algérie, qui a toujours plaidé pour une solution consensuelle et négociée, écartant l'option militaire, n'a pas eu tort. Après près d'une année d'intenses discussions, l'Algérie a réussi à éteindre le feu en trouvant un terrain d'accord entre les parties maliennes.
En prévision de la signature du document scellant la paix au Mali, les mandats d'arrêt lancés contre des responsables de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), ont été levés à la demande du gouvernement malien, ont indiqué jeudi des sources concordantes. Selon ces mêmes sources, les rebelles qui vont bénéficier de la mesure sont nombreux. «Nous confirmons. Pour créer un climat propice autour des négociations, le Mali a très récemment levé les mandats d'arrêt contre quinze personnes de la CMA», a déclaré, pour sa part, Almou Ag Mohamed, un responsable de la rébellion.
M.Ag Mohamed a, par ailleurs, confirmé la présence aujourd'hui à Bamako d'une délégation de la CMA pour «l'accord de paix et de la réconciliation», déjà signé le 15 mai par le gouvernement malien, les mouvements engagés dans la plate-forme d'Alger et la médiation internationale, conduite par l'Algérie.
D'autre part, afin d'écarter les obstacles à la signature de cet accord, les groupes pro-Bamako se sont engagés à évacuer la ville de Ménaka. «Ce jeudi soir, après une discussion avec la médiation et les partenaires, nous Gatia (Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés, pro-gouvernemental) avons décidé pour faciliter le processus de quitter la ville de Ménaka. Ce retrait se fera à compter d'hier Ndlr)», a déclaré Haballa Ag Hamza, secrétaire général adjoint du Gatia. «Outre la mission de l'ONU et la communauté internationale, le gouvernement malien, c'est-à-dire son armée, participera également à la sécurisation des biens et des personnes de Ménaka après notre départ», a ajouté le responsable du Gatia.
Dans une déclaration, jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré attendre «avec impatience» la signature aujourd'hui par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), rébellion à dominante touarègue de «l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali» déjà signé le 15 mai à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale. Le Conseil de sécurité a exhorté les groupes rebelles et pro-Bamako «à s'abstenir de toute action susceptible de saper le processus de paix», exhortant ces derniers à «retirer immédiatement leurs forces de la ville de Ménaka», comme le prévoit «un arrangement sécuritaire» obtenu par la médiation algérienne le 5 juin, dont la rébellion exige l'application pour signer.

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