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CRISE MALIENNE ET EFFORTS DIPLOMATIQUES INLASSABLES

Le jeu trouble de la Cédéao

L'Algérie joue un rôle très important dans le règlement de cette crise.

Après une très longue période de tiraillements entre les pays impliqués dans la crise malienne, la situation dans ce pays offre aujourd'hui une relative lisibilité porteuse d'une lueur d'espoir grâce aux efforts diplomatiques déployés pour arriver à une solution pacifique et durable. Tout porte, donc, à croire que l'Algérie serait sur le point de réussir à réunir les parties en conflit autour de la même table de négociations.
C'est, en tout cas, ce qui ressort d'une déclaration faite par l'ex- ministre malien des Affaires étrangères, M.Soumeylou Boubèye Maïga, lors de sa récente visite à Alger. «Des efforts sont menés actuellement pour arriver à opérer une décantation entre les différents groupes armés qui occupent le nord du Mali et lancer, par la suite, un dialogue politique devant permettre un règlement pacifique à la crise dans ce pays», a-t-il dit. Avant de souligner que «cela ne devrait pas se faire avant de restaurer l'autorité de l'Etat malien». L'ancien diplomate écarte pour la première fois l'option d'une intervention militaire étrangère sur le sol malien tout en reconnaissant la complexité de la situation.

Le rôle déterminant de l'Algérie
L'Algérie, qui joue un rôle très important dans le règlement de cette crise, est arrivée à développer avec l'Union africaine des approches identiques basées essentiellement sur la nécessité de réunir les conditions favorables au parachèvement du processus démocratique et électoral. Cette démarche vise d'abord à assurer un large consensus entre les différents acteurs maliens. Les parties qui rejetteront cette voie s'excluront d'elles-mêmes. Cette démarche, qui prend des formes concrètes, concourt avec le début de la réunion des chefs d'état-major ouest-africains qui se déroule à Bamako. A l'évidence, cette rencontre est appelée à réunir les participants sur un commun accord basé sur les propositions d'experts internationaux afin de décentraliser les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali. Dans ce contexte, le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major de l'armée malienne, soutient qu'«il s'agit de s'entendre rapidement sur un concept d'opération pour aider rapidement le Mali à récupérer le Nord, et je peux vous affirmer que nous sommes prêts à jouer notre rôle». Cette déclaration laisse comprendre sans confusion que le Mali s'éloigne de l'idée d'une intervention militaire, néanmoins soutenue par la Cédéao, qui compte au moment où l'on s'oriente de plus en plus vers un règlement politique, «préciser la composition de la force, le niveau de participation des pays de la Cédéao qui en constitueront le noyau, le financement et les moyens militaires dont elle devra disposer, devra ensuite l'être par les dirigeants politiques africains». Ce plan sera présenté devant le Conseil de sécurité avant le 26 du mois courant. Reste encore une vingtaine de jours pour les partis favorables au dialogue de peser lourd pour éviter l'éclatement de la situation au Mali. Sans embrouille, pourtant, le commissaire à la Paix et à la Sécurité à l'Union africaine
M. Ramtane Lamamra, présent au Caire au 3e Colloque international sur le règlement des conflits en Afrique, avance le rapprochement entre l'Algérie et l'Union africaine dans le règlement de la crise au Mali.

Une solution politique se précise
Il soutient à ce propos que «les approches de l'Algérie et l'UA sont totalement identiques», et d'affirmer: «Cette vision globale s'articule, en premier lieu, autour de la nécessité de trouver les solutions adéquates à la crise de gouvernance à Bamako en réunissant toutes les conditions favorables au parachèvement du processus démocratique et électoral, ce qui en appelle à un consensus entre différents acteurs maliens». Il ne manquera pas de se prononcé sur la «la nécessité d'engager, en second lieu, des négociations pacifiques avec les deux groupes armés activant dans le nord du Mali, en l'occurrence Ansar Eddine et le mouvement Azawad et de définir, enfin, les mécanismes sécuritaires et militaires favorisant le règlement pacifique». Il rappelle que «l'Algérie a toujours défendu cette approche basée lors des forums internationaux et dans l'action diplomatique, une approche soutenue également par l'UA». Où donc, veut en venir la Cédéao? Alliée juré de l'Hexagone, cette communauté continue de privilégier la voix de la force, alors que toutes les parties sont désormais, pour une sortie pacifique de la crise y compris Ansar Eddine qui se démarque d'Al Qaîda au Maghreb et le mouvement d'Azawad. A ce sujet, Lamamra a souligné que «l'action au sein du Mali et sur la scène internationale est sérieuse et donne la priorité au règlement pacifique tout en prévoyant la survenue d'incidents impliquant le choix sécuritaire et militaire en cas de nécessité». Et de préciser encore: «L'UA ne se prépare pas pour une telle option.» En marge de ce troisième colloque, une rencontre a eu lieu entre le secrétaire général de la Ligue arabe, M.Nabil El Arabi, et la présidente de la Commission africaine Mme Dlamini Zuma, qui a porté sur l'évolution de la situation au Mali et la disponibilité totale de la Ligue arabe à soutenir l'Union africaine dans toutes ses démarches visant à rétablir la stabilité dans ce pays.
D'ailleurs, dans son intervention à l'ouverture des travaux, Zuma a souligné les efforts de l'UA en faveur du maintien de la paix et de la sécurité dans le continent pour la construction d'une Afrique exempte de conflits en partenariat avec l'ONU et toutes les organisations concernées; elle s'exprimera, notamment, sur les efforts consentis pour ramener la stabilité au Mali.

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