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34e marche du mouvement populaire

Le Hirak maintient ses revendications

Les manifestants ont dénoncé la loi de finances 2020 et le projet de loi sur les hydrocarbaures.

Les Algérois sont, encore une fois, sortis pour demander le changement du système. Cette 34ème marche hebdomadaire a été marquée par une présence féminine remarquable. Il était presque 14h quand les manifestants ont commencé à déferler dans le centre-ville, encadrés par un dispositif sécuritaire déployé à travers plusieurs points..
La Grande Poste et les principales rues d’Alger, à l’image de la place Audin, le boulevard Amirouche, la place du 1er Mai, la place des Martyrs, rue Hassiba Ben Bouali, rue Larbi-Ben M’hidi et d’autres, étaient autant de lieux de rassemblement. Les manifestants ont particulièrement dénoncé la loi de finances 2020, qualifiée «d’antisociale et d’un crime contre le pays». La loi sur les hydrocarbures, qui sera examinée demain par le Conseil des ministres, est un autre projet « rejeté » par les manifestants, considérant qu’ « il consacre le bradage des ressources pétrolières et gazières au profit de la partie étrangère ou les compagnies pétrolières internationales». Les manifestants ont réclamé aussi la libération immédiate des détenus du Mouvement. Des pancartes portant les noms de plusieurs détenus, dont Lakhdar Bouregaâ, Karim Tabbou, Samir Belarbi, Fodhil Boumala, Samira Messous et de plusieurs autres, ont été arborées par les manifestants. Ils ont dénoncé avec vigueur «la répression qui s’est abattue contre les étudiants», la semaine dernière. « L’empêchement de la 33e marche hebdomadaire des étudiants n’a pas inhibé celle du vendredi.
Par ailleurs, les slogans habituels ont été réitérés. Il faut dire que plus de 7 mois après la première manifestation, les marcheurs gardent la même détermination d’en découdre avec tous les symboles et hommes-clés du régime de Bouteflika. Ils conservent également le même enthousiasme et le même attachement aux revendications et objectifs du Hirak. La créativité et l’engagement demeurent les mêmes qu’au début du mouvement né le 21 février dernier. Les manifestants ne semblaient pas près de lâcher prise : «pas question d’abdiquer, jusqu’à la concrétisation des revendications de la révolution», pouvait-on lire sur une pancarte arborée par un groupe de manifestantes.
Il faut noter que les portraits des martyrs de la guerre de Libération nationale ont été arborés par plusieurs manifestants. Les noms des martyrs, à l’image du héros de la bataille d’ Alger, Ali la Pointe de son vrai nom Ali Ammar, a été invoqué par la foule. Les Algérois ont réussi, encore une fois, hier, une autre démonstration d’unité et confirmé le caractère pacifique du Hirak. Les services de sécurité qui ont encadré la procession des marcheurs n’ont opéré aucune interpellation. C’est dire que le 34e vendredi de mobilisation populaire aura été l’un des moins stressants. Les manifestants se sont d’ailleurs dispersés dans le calme.

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