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RÉSIDENTS DU 11 BOULEVARD DE LA SOUMMAM

Le harcèlement judiciaire se poursuit

Contactés à plusieurs reprises par L'Expression ainsi que d'autres quotidiens, les responsables de la Siffan ont refusé de faire toute déclaration à la presse.

Les occupants de l'immeuble 11, situé au boulevard de la Soummam, en plein centre-ville d'Oran, loin de retrouver la sérénité, font l'objet d'un harcèlement et d'une bataille judiciaire, déclenchés sur plusieurs fronts par la Société immobilière et financière pour la France et l'Afrique du Nord, Siffan appartenant au groupe Mehri. Dans un dernier épisode, le président de l'Association des résidents du boulevard de la Soummam, Ghozali Mourad, est poursuivi, à titre personnel, en justice, pour diffamation et violation d'une propriété privée!
Le plaignant n'est autre que la société française, Siffan. Tout a commencé lorsque la Siffan s'est mise en branle en lançant une démarche dépassant tous les seuils de l'entendement, à savoir l'expulsion des occupants de l'immeuble. Ces derniers ont, dans une riposte énergique, affiché une forte résistance en se maintenant sur place tout en dénonçant aussi bien Mehri et son groupe en premier lieu, la Soçiété immobilière et financière pour la France et l'Afrique du Nord, Siffan.
Les résidents ont, comme première action, créé une association avant d'observer, au nom de leur union, un sit-in de protestation. Mourad Ghozali devrait donc «répondre» de «ces actes» en étant convoqué à se présenter le 19 du mois en cours devant le tribunal d'Oran. À l'origine de cette plainte, les banderoles placardées par l'Association sur la façade principale de l'immeuble.
Dans toute cette cabale, le point de discorde repose autour d'un immeuble que ses occupants ont démontré symétriquement que Mehri a usé de toutes les ruses pour accaparer le bâtiment en question. Dans leurs démarches, ils ont pu acculer cette soçiété en lui exhibant toute la paperasse indiquant formellement que «la Siffan n'est aucunement propriétaire du bâtiment». Et de ce fait, «il n'est d'aucun droit et d'aucune forme qu'ils soient chassés de chez eux après avoir occupé leurs appartements pendant de longues années tout en s'acquittant des quittances de l'eau, de l'électricité et autres frais liés à l'entretien des lieux». «Nous sommes résidents de cet immeuble depuis 1957», a affirmé Zeghmini Samir, menacé lui aussi d'expulsion. Dans son avant-dernier acte, la Siffan a perdu sa bataille judiciaire actionnée contre une femme, Sonia Belhadi. La Siffan, cette société française qui a vu le jour durant l'époque coloniale n'a donc pas à revendiquer la propriété de l'immeuble tant qu'elle ne détient aucun acte de propriété.
Les registres domaniaux indiquent formellement que le bâtiment n'est pas une propriété d'une quelconque entité. Plus loin encore, la même société ne figure pas sur les fichiers du registre national du commerce (Cnrc).
Les habitants de l'immeuble indiquent que «le négatif, cette autre pièce à conviction retirée des services des Domaines, prouve que l'immeuble n'est la propriété de personne». Contactés à plusieurs reprises par L'Expression ainsi que d'autres quotidiens, les responsables de la Siffan, se sont refusés - ce qui est leur droit le plus absolu- à faire toute déclaration à la presse. Pourtant, leurs propos auraient éclairé un peu plus l'opinion sur cette affaire.

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