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DAMAS NORMALISE SES RELATIONS AVEC BEYROUTH

Le grand retour de la Syrie

Les chefs d’Etat libanais et syrien ont décidé d’ouvrir prochainement des ambassades dans leurs capitales respectives.

Soixante ans après leur indépendance, la Syrie et le Liban ont décidé de nouer des relations diplomatiques. Ce «retour à la normale» se traduit par l´ouverture prochaine des ambassades dans leurs capitales respectives. Cette décision a été annoncée samedi soir à partir de Paris. Elle a été faite par le président Nicolas Sarkozy à l´issue d´une rencontre au Palais de l´Elysée avec son homologue syrien Bachar Al-Assad et le président libanais Michel Sleimane.
Une information confirmée plus tard par les deux présidents MM.Al-Assad et Sleimane, au cours d´une conférence de presse co-animée à Paris. «Si le Liban a la volonté d´échanger des ambassadeurs, nous n´avons pas d´objection pour le faire», a déclaré le président syrien. Et d´enchaîner: «Notre position est qu´il n´existe aucun problème pour l´ouverture d´ambassades entre la Syrie et le Liban». Aux yeux de ce dernier, l´absence d´ambassades «ne veut pas dire que la Syrie ne reconnaît pas le Liban».
De son côté, le président Michel Sleimane a souligné que Damas et Beyrouth allaient «se concerter pour mettre cet accord en oeuvre le plus tôt possible et pour procéder à la délimitation des frontières», dans les secteurs non tracés. Ainsi, le président Nicolas Sarkozy aura réussi, à la veille du lancement de son projet UPM, un grand pari diplomatique. «Pour la France, c´est un progrès historique (que la Syrie ouvre) une représentation diplomatique au Liban et que le Liban ouvre une représentation diplomatique en Syrie», a affirmé M.Sarkozy dont les propos sont rapportés par l´AFP.
Cet accord permet à la Syrie de se replacer sur la scène internationale et de se repositionner dans le concert des nations. C´est le grand retour pour le président Al-Assad qui fait sortir la Syrie de l´isolement diplomatique.
Cet isolement provoqué, notamment, par les multiples accusations des pays occidentaux à l´encontre du régime de Damas. Mieux encore, le président français annonce une visite officielle à Damas en septembre prochain. Dans le cas où cette visite serait confirmée, ce sera la première d´un président français dans ce pays depuis 2002 car, les relations entre les deux pays ont été «gelées», à l´époque de Jacques Chirac, depuis l´assassinat de Rafik El Hariri en 2002.
Mais Nicolas Sarkozy agit selon une autre philosophie politique. Il estime que la Syrie a «un rôle très important à jouer au Moyen-Orient». Cette normalisation intervient, donc, dans le cadre de l´UPM. Sur un autre plan, le président ne serait pas contre une «normalisation» avec Israël. La Syrie serait même prête à un échange d´ambassadeurs et de traités bilatéraux, en cas d´accord de paix entre les deux pays, a affirmé Bachar Al-Assad dans un entretien accordé dimanche à la chaîne de télévision Al Jazeera.
«Dès le début du processus de paix, nous avons parlé de relations normales» à établir avec l´Etat hébreu dans le cadre d´un accord de paix, a dit M.Assad. «Qu´on les appelle des relations normales ou de normalisation, peu importe. Ce sont des relations normales comme n´importe quelles (autres) relations entre deux Etats avec des ambassades, des liens et des traités», a-t-il ajouté.
D´ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a eu hier à Paris des discussions indirectes avec le président syrien Bachar Al-Assad par l´intermédiaire du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
«On est encore dans le dialogue indirect, mais à haut niveau», a indiqué une source diplomatique israélienne à l´AFP.
Certes, le Sommet de Paris a peut-être réussi à susciter la paix au Moyen-Orient, mais il n´en demeure pas moins qu´il a été caractérisé par l´absence de deux dirigeants arabes, le président libyen, Mouamar El Gueddafi, qui a boycotté le Sommet, et le roi du Maroc, Mohammed VI, qui s´est fait représenter par son frère, Moulay Rachid.
Nicolas Sarkozy aura longtemps à méditer sur ce point noir du Sommet.

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