Le GPL, futur carburant automobile?

Le 7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), focalise l'attention de la scène énergétique mondiale. Il va sans dire que le dialogue qui va être scellé entre les membres du futur Cartel mondial du gaz, à la faveur de ce 7e Sommet d'Alger, laissera libre court aux experts du forum d'aborder certaines questions qui fâchent «le monde civilisé».
Alors que le compte à rebours a déjà commencé pour cet évènement d'envergure géostratégique mondiale, les regards demeurent braqués sur les résolutions qui devront en découler. L'impact des actions et des recommandations qui sanctionneront cet évènement majeur du début de l'année 2024, monopolise les débats au sein des milieux professionnels et des experts. En tout cas, tous les ingrédients sont réunis pour faire de la Déclaration d'Alger, une étape historique charnière dans les annales de la géopolitique énergétique mondiale. Dans ce cadre, il serait intéressant d'évoquer l'expérience pionnière de certains pays, membres du forum, comme l'Algérie, l'Égypte, la Russie, l'Arabie saoudite et d'autres encore, en matière de conversion au gaz GPL et GNC du parc automobile national.
Ce qui a permis de réduire, de manière significative à la fois, les niveaux de pollution des émissions des véhicules et ceux des industries de raffinage. Avec un prix moyen de 0,057euros le litre de gaz affiché dans les stations-service, l'Algérie trône sur le classement mondial des pays où le prix du litre de gaz est le moins cher et où le parc automobile roulant au GPL est, de plus en plus, important. Le 7e Sommet du Gecf devrait se pencher, sérieusement sur ce dossier qui est en relation directe avec les efforts fournis par les pays producteurs de gaz, en vue de contribuer aux résolutions de la COP28 concernant la décarbonation. Mais aussi, pour permettre un accès économique plus élargi à la mobilité, tant dans les pays riches, qu'au sein des pays pauvres ou émergents.
Du coup, le gaz demeure une énergie qui a encore plus d'un tour dans son sac, avec des perspectives aussi reluisantes que prometteuses. Parallèlement, alors que l'industrie des voitures électriques, présentée comme l'alternative écologique absolue, vit au rythme de crises récurrentes continues en Europe particulièrement, la mobilité au gaz (GPL ou GNV) se présente comme l'alternative incontestée du futur dans le monde.
À moins d'un combustible plus économique et plus écologique, le gaz restera l'énergie propre pour la mobilité mondiale. Il est avéré que le GPL, un carburant peu polluant par rapport au diesel et à l'essence, avec plus de 11% de moins de CO2 que l'essence, n'émettant pas de particules fines et peu d'oxyde d'azote, avec 13 fois moins que les autres carburants, constituera le futur du parc mondial automobile. Allongeant la durée de vie des véhicules, présentant des avantages et des incitations à l'achat, plus économiques à la mobilité, les voitures circulant au gaz présentent bien des avantages. Autant dire aussi, que la bataille engagée avec les voitures électriques est déjà gagnée, à plus d'un point de vue.